Le droit du travail jordanien restreint depuis longtemps le droit des travailleurs d’exercer leur droit à la liberté d’association, de s’organiser et de négocier collectivement. Parmi ces limitations, figure l’interdiction faite aux travailleurs migrants (une partie importante de la main-d’œuvre jordanienne) de créer leur propre syndicat, sauf dans 17 secteurs définis par le gouvernement et limité à un syndicat par secteur, entre autres. Par ailleurs, il a, en particulier, empêché les nouveaux syndicats de s’enregistrer et d’exercer leurs activités. L’OIT a maintes fois critiqué ces restrictions au droit du travail.
Le législateur jordanien étudie actuellement des amendements à la législation du travail qui non seulement ne résoudront pas ces problèmes anciens, mais imposeront de nouvelles restrictions. Les amendements ont été adoptés par la Chambre des représentants et seront bientôt débattus au Sénat. La CSI et l’OIT ont tous deux envoyé des notes de service détaillées expliquant en quoi les amendements violaient le droit international du travail, mais le gouvernement a jusqu’à présent ignoré ces recommandations.
Le gouvernement jordanien doit entendre des travailleurs du monde entier qu’il doit promulguer des lois conformes aux droits fondamentaux de l’OIT, dont la liberté syndicale, et non les aggraver.
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