"Jean-François Lisée a soutenu que chaque gouvernement péquiste du passé (il n’a toutefois pas nommé celui de Pauline Marois) a été « le plus progressiste en Amérique du Nord, à chaque fois ».
Pour ma part, j’ai gardé un souvenir très amer du deuxième mandat du gouvernement Lévesque. Les compressions dans les secteurs public et parapublic en 1981-1982 au Québec ont probablement été les plus dures et les plus sévères en Amérique du Nord (coupure de salaire de 19,5% sur trois mois, gel de salaire et d’avancement d’échelon pendant un an, sans parler des modifications imposées unilatéralement aux régimes de retraite). Les mesures associées au déficit zéro en 1996-1997 ont démontré que le Premier ministre péquiste de l’époque, Lucien Bouchard, s’écrasait littéralement devant les exigences des agences de notation de Wall Street. Son "progressisme" était très sélectif. C’est tellement plus facile de cibler les salariéEs syndiqués des secteurs public et parapublic, n’est-ce pas ? En autant que je suis concerné, les divers gouvernements péquistes (Lévesque, Johnson, Parizeau, Bouchard, Landry et Marois) n’ont pas le monopole du gouvernement "le plus progressiste en Amérique du Nord". Si nous limitons l’Amérique du Nord au Canada et aux USA, je considère que Roosevelt (lors du New Deal aux USA), Adélard Godbout, T. C. Douglas (en Saskatchewan), Jean Lesage (lors de la Révolution tranquille), Daniel Johnson (père) et d’autres gouvernements néo-démocrates, ont fait adopter, à certains moments, des mesures progressistes intéressantes. J’invite le leader (devrais-je dire plutôt le "chef") du PQ à nuancer son analyse ici.
Yvan Perrier
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