Édition du 17 décembre 2024

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Nucléaire

Jean Charest doit être clair et annoncer maintenant le déclassement de Gentilly-2

Trois-Rivières, le 24 février 2012 - « Le premier ministre Jean Charest doit profiter de sa visite aujourd’hui à Trois-Rivières pour mettre cartes sur table et annoncer, dès maintenant, qu’il entend fermer la centrale nucléaire de Gentilly-2 et investir dans son déclassement et son démantèlement », a déclaré Christian Simard de Nature Québec au nom du Mouvement Sortons le Québec du nucléaire (MSQN).

Les citoyens, les municipalités et les organisations environnementales tiennent présentement un débat constructif sur l’avenir de Gentilly-2, mais ils n’ont vu que très peu de transparence de la part du gouvernement et d’Hydro-Québec dans ce dossier. Pour Michel Duguay, physicien nucléaire et coordonnateur du MSQN, « Le gouvernement a le devoir d’expliquer aux gens de la région les coûts réels et les risques reliés à la reconstruction, ainsi que les avantages pour le Québec et la région, de se retirer du nucléaire et d’investir dans un vaste chantier de démantèlement de la centrale ».

« À la lumière de la catastrophe de Fukushima, nous demandons au Premier ministre et à son ministre de l’énergie, Clément Gignac, de revenir aux valeurs de base du Parti libéral et de fermer Gentilly-2. Il s’agit ici de servir le bien commun et non les intérêts de firmes d’ingénierie ou de sous-traitants qui entendent profiter de l’explosion des coûts que connaissent les projets de construction ou de reconstruction des centrales nucléaires à travers le monde », a déclaré pour sa part Shawn Patrick Stensil de GreenPeace.

La semaine dernière, Sortons le Québec du nucléaire a envoyé une lettre au ministre responsable Clément Gignac. Cette lettre répond, point par point, aux préoccupations qu’il avait soulevées en réponse à une pétition déposée par le député Amir Kadir. De plus, cette lettre réitérait une demande de rencontre faite en novembre dernier. Demande qui n’a toujours pas eu de suite…

« Cela fait dix ans qu’Hydro-Québec étudie si l’on doit fermer ou reconstruire Gentilly-2, et il y a toujours plus de questions que de réponses. Je considère que c’est un signe que le projet de reconstruction ne résisterait pas à un examen public rigoureux », a déclaré pour sa part André Bélisle de l’AQLPA.

Comme l’avaient prédit les environnementalistes, les évaluations officiellesdes coûts de reconstruction de Gentilly-2 ont augmenté de façon dramatique depuis les premières évaluations qu’Hydro-Québec a présentées devant le Bureau d’audiences publiques en 2005. À la suite d’audiences qui ne portaient pas directement sur l’avenir de Gentilly-2, le BAPE avait émis une série de recommandations pour mieux encadrer « le choix de société » que devrait faire les Québécois à propos de Gentilly-2.

Plusieurs personnalités et groupes, dont Steven Guilbault, alors à Greenpeace, avaient envoyé une lettre au Premier ministre l’enjoignant d’appliquer ces recommandations. Cette lettre est toujours d’une étonnante actualité.

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