Le CISSS de la Gaspésie a avisé le Syndicat, au début septembre, que les affichages de postes exclusifs pour les personnes bilingues n’étaient qu’un début et que plusieurs autres seraient à venir.
« Plusieurs membres du personnel de la santé se voient refuser des postes en Gaspésie sous prétexte que leur niveau d’anglais est insuffisant. Discriminer des personnes francophones, c’est un comportement complètement d’un autre siècle au Québec », déplore Pier-Luc Bujold, président du SIIIEQ-CSQ.
Dénaturation de la loi 96
Le leader syndical explique que le CISSS de la Gaspésie dénature complètement la loi 96 et les plans d’accès aux services publics.
« Le CISSS de la Gaspésie, sous prétexte de respecter les plans d’accès et la loi 96, affiche actuellement des postes accessibles uniquement aux gens bilingues. Il y a dénaturation de l’esprit de la loi. C’est complètement déconnecté de la réalité », accuse Pier-Luc Bujold.
Choix déconnecté en contexte de pénurie
L’employeur ne peut se permettre d’exacerber les importants enjeux de pénurie en discriminant des infirmières et des infirmières auxiliaires francophones.
« Plusieurs services peinent à recruter du personnel. Je ne peux comprendre qu’une organisation ait l’idée de génie de rajouter des critères de sélection pour discriminer la main-d’œuvre francophone », conteste Pier-Luc Bujold.
En conclusion, le SIIIEQ-CSQ exhorte le ministère de la Santé à ramener le CISSS de la Gaspésie à l’ordre et d’abolir les discriminations à l’endroit d’infirmières et d’infirmières auxiliaires francophones en Gaspésie.
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