Par l’astuce de la « trêve », expressément exigée par la ministre Line Beauchamp le 23 avril dernier, nous comprenions clairement le jeu qu’elle jouait : vider la table de négociation de façon frauduleuse, mensongère et violente, en associant la CLASSE à la manifestation d’hier soir déclarée illégale. C’est fait. Nous, la septième assemblée des Profs contre la hausse, condamnons cette manipulation de l’opinion publique en période pré-électorale orchestrée par le gouvernement.
Nous accusons le gouvernement de Jean Charest de mentir délibérément à la population en travestissant la vérité dans un objectif pré-électoral en affirmant qu’il attendait les étudiantEs alors qu’il leur gardait la porte fermée.
Nous tenons le gouvernement de Jean Charest responsable du gâchis actuel. Depuis quelques années déjà, Jean Charest refuse d’écouter les étudiantEs et, tout en affirmant le contraire, tente de tourner la population contre les jeunes et leurs alliéEs. Il s’agit d’un jeu dangereux.
Depuis quelques jours, une pluie d’injonctions tombe sur les institutions d’enseignement, créant de la division entre les étudiants, les professeurEs et les administrations. L’harmonie qui existait dans ces institutions est aujourd’hui rompue. Après le judiciaire, voici que l’anti-émeute entre dans nos écoles. Par ces mesures, le gouvernement se déresponsabilise.
Nous, Profs contre la hausse, refusons catégoriquement d’abandonner nos institutions et nos étudiants qui les fréquentent aux mains du gouvernement de Jean Charest qui dilapide le bien collectif tout en instrumentalisant ce conflit qu’il a lui-même envenimé.
Nous, Profs contre la hausse, ordonnons et exigeons de Jean Charest de cesser la violence actuelle et de mettre immédiatement fin à l’intimidation.
L’heure n’est plus à la négociation. Il vous faut reculer et retirer cette hausse massivement contestée.
La septième assemblée des Profs contre la hausse.