La FEUQ rappelle qu’elle offre toujours deux places sur sa délégation à des membres de la CLASSE. Si cette proposition n’est pas acceptée, les fédérations étudiantes entendent faire preuve de solidarité et suspendent les prochaines rondes de discussion sans la CLASSE. « La ministre a décidé d’user d’un prétexte pour tenter de diviser le mouvement. Ce que nous voulons dire, c’est que notre main tendue à la CLASSE pour être présente dans la délégation de la FEUQ tient toujours. Un refus de dialoguer avec la CLASSE, même au sein de la délégation de la Fédération entraine, un refus de dialoguer avec la FEUQ et nous serons dans l’obligation de suspendre la table jusqu’à ce que la ministre entende raison. C’est clair comme cela et si c’est dans la rue que la ministre veut régler le dossier, c’est là que ça aura lieu, bien que nous aurions préféré un réel dialogue constructif », déclare Martine Desjardins, présidente de la FEUQ.
Les étudiants sont également outrés de la façon dont se déroulent les discussions. Les étudiants ont l’impression que le gouvernement ne veut pas réellement régler le conflit, tout ce qu’il tente de faire c’est visiblement de faire perdre du temps aux équipes des organisations étudiantes. En plus, avant même d’attendre le délai fixé au début, elle choisit d’intervenir brutalement dans le processus. « La ministre n’a même pas respecté son propre délai de 48 heures. Nous avons l’impression que le gouvernement ne veut pas véritablement régler le conflit. La ministre aura été présente en tout et pour tout une heure à la rencontre et décide par la suite d’essayer de diviser le mouvement. Ça ne passera pas », ajoute M. Léo Bureau-Blouin, président de la FECQ.
D’ailleurs, le contenu des discussions avait de quoi laisser perplexes les délégations présentes. Alors que celles-ci souhaitaient aborder la question des frais de scolarité, de la gouvernance et du financement du réseau universitaire, il apparaissait évident qu’il y avait un blocage important de nature politique à ce que ces sujets puissent réellement être entendus : « La partie gouvernementale a proposé aux délégations des alternatives inacceptables et n’a jamais voulu se prononcer sur son ouverture à la question des frais de scolarité. Ce qu’ils ne semblent pas avoir compris c’est que le nœud du problème, ce pour quoi il y a toujours plus de 175 000 étudiants en grève, ce sont les frais de scolarité. Si le gouvernement est incapable d’amorcer de vraies discussions avec les étudiants, nous n’aurons d’autre choix que de continuer à augmenter la pression » , concluent Martine Desjardins et Léo Bureau-Blouin.
Les fédérations invitent les étudiants à poursuivre la grève et appellent à un rassemblement le jeudi 26 avril à 14 h devant le ministère de l’Éducation à Montréal pour revendiquer de vraies négociations.