Voilà maintenant qu’après avoir radicalement transformé les mécanismes de financement de l’ACDI et mis en quelque sorte l’ACDI sous tutelle, le Gouvernement Harper utilise l’alibi d’une prétendue crise financière pour se défaire de l’un des organismes phares de l’aide internationale ayant fait la réputation du Canada à l’international.
Cette affligeante décision affaiblit considérablement le riche réseau de solidarité au Canada et principalement au Québec où le tiers des organisations connaissent de sérieux problèmes économiques. Elle mine dangereusement le travail pour la justice sociale de milliers de partenaires au Sud. La fin des financements publics de l’ACDI, exigera de se contenter de fonds qui, gérés derrières des portes closes, répondront aux objectifs ouvertement intéressés du ministère des Affaires étrangères et du Commerce international (MAECI). Une étrange vision d’avenir que proposait déjà le Party réformiste de Preston Manning, en 1999…
Dans ce contexte, Alternatives considère particulièrement stratégique et prometteur de voir le Ministère des relations internationales du Québec et l’Association québécoise des organismes de coopération internationale (AQOCI) discuter de l’éventuelle création d’une Agence Québécoise de la solidarité internationale.