« Ce que tente de nous imposer l’employeur, c’est ni plus ni moins qu’un retour en arrière, avec des demandes de recul à tous les niveaux. C’est absolument inacceptable !, a déclaré le président du syndicat, Jean-Sébastien Provencher. En déclenchant la grève générale illimitée, notre message à la partie patronale est sans équivoque : pas question de négocier sur des bases régressives, que ce soit sur le plan de nos conditions de travail que sur celui de notre salaire ! »
Négociation : deux visions qui s’opposent
Alors que le syndicat défend le modèle de gestion collaborative qui a prévalu pendant de nombreuses années à la Coop, la partie patronale prône plutôt une gestion verticale de la Coop, où l’employeur dicte unilatéralement la marche à suivre à ses employé-es. « En tentant de renverser le modèle de cogestion qui a longtemps fait ses preuves à la Coop du Collège de Maisonneuve, l’employeur ne fait que creuser l’écart qui s’était créé entre les parties lors de la dernière négociation en 2017. Plutôt que de s’entêter à imposer un cadre autoritaire à la Coop, celui-ci devrait plutôt revenir aux valeurs qui animent normalement les entreprises coopératives, telles que l’équité, la solidarité et la démocratie », a affirmé Alexandre Giguère, vice-président de la Fédération du commerce de la CSN.
Menace de fermeture du café étudiant
Lors de la dernière séance de négociation, l’employeur a menacé de fermer le café étudiant du Collège, géré par la Coop, où travaille plus de la moitié des quelque 30 membres du syndicat. Ce n’est pas la première fois que l’employeur menace de mettre la clé sous la porte en évoquant le café étudiant. Mais de l’avis de la présidente du Conseil central du Montréal métropolitain (CCMM-CSN), Dominique Daigneault, cette tactique s’apparente davantage à une méthode d’intimidation pour décourager les grévistes. « Face à l’attitude générale de l’employeur depuis le début de la négociation, on est en droit de se demander si la partie patronale n’essaie pas de faire peur à ses employé-es en brandissant la menace de fermeture du café étudiant. Dans tous les cas, le Conseil central du Montréal métropolitain demeurera aux côtés des employé-es de la Coop pour mener la lutte jusqu’au bout afin que l’ensemble des travailleuses et travailleurs puissent obtenir une convention collective juste, respectueuse et avantageuse, à la hauteur de ce qu’ils et elles méritent ».
Même si d’importants écueils subsistent à la table de négociation, le syndicat a réitéré son ouverture à discuter avec l’employeur pour que soient trouvées des solutions satisfaisantes pour toutes et tous. Deux dates de négociation sont d’ailleurs prévues en février.
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