Rappelons que le 14 janvier dernier, la CSN avait déposé une première plainte pour dénoncer la mauvaise foi de l’employeur. Celle-ci a été portée en appel à la suite de son rejet. Ce premier dépôt avait été motivé par le fait que l’employeur exigeait la tenue d’un second vote sur des offres similaires à celles déjà rejetées à 84 % par les travailleurs, le 19 octobre 2012. Sans avoir été forcés à tenir un nouveau scrutin, le 8 avril dernier, les membres du SSPCA les ont de nouveau rejeté, dans une proportion de 99 % cette fois-ci.
« Après plus d’un an de grève, l’employeur affiche encore autant de mépris à notre égard. Son attitude des dernières semaines demeure égale à ce dont il nous a habitués et, en ce sens, la situation n’évolue pas. Ils ne sont pas sérieux, ils négligent leurs engagements et reviennent sur leur parole. Au point où nous en sommes, la direction de Mapei devrait comprendre que ce comportement n’aide en rien au règlement du conflit. Contre toute logique, ils ont tout fait pour galvaniser la solidarité de nos membres qui ne veulent qu’être enfin respectés », de déplorer Éric Caron, président du SSPCA-CSN.
Rappelons également que le 24 août 2012, 43 travailleurs ont été licenciés. Au même moment, l’employeur laissait entendre qu’il désirait procéder à des investissements de l’ordre de 10 millions de dollars dans son usine lavalloise, alors que des menaces sur la fermeture de celle-ci avaient déjà été lancées à la table de négociation.
« Nous avons déposé une seconde plainte de négociation de mauvaise foi devant la Commission des relations du travail. Il est plutôt inhabituel que nous devions en arriver là, mais nous avons rarement vu un employeur se comporter comme Mapei le fait. La FIM exige une rencontre avec Giorgio Squinzi, PDG de Mapei, afin de pouvoir expliquer nos positions et ainsi dénouer l’impasse qui existe entre les parties. Cette rencontre a pour objectif de stopper la dégradation de la situation en mettant fin le plus rapidement possible au conflit. Un règlement acceptable pour les deux parties est possible », de déclarer Alain Lampron, président de la FIM-CSN.
Fabricant de colles et de produits chimiques pour le bâtiment, Mapei est une multinationale possédant 59 usines de production réparties dans plus de 28 pays.
Le SSPCA-CSN regroupe 115 membres. Il est affilié à la Fédération de l’industrie manufacturière qui compte plus de 30 000 travailleuses et travailleurs réunis au sein de 320 syndicats, partout au Québec.