La Coalition revendique la tenue d’un BAPE ou de toute autre étude environnementale rigoureuse, publique, crédible et complète afin d’examiner les enjeux environnementaux et socio-économiques de ce projet. Greenpeace, Équiterre, le Fonds mondial pour la nature (WWF), ENvironnement JEUnesse et Nature Québec et l’AQLPA appuient cette revendication et demandent au gouvernement du Québec de passer de la parole aux actes pour protéger l’environnement et ses citoyens. Vous aussi pouvez demander au gouvernement d’agir en signant la pétition pour une BAPE sur le site de l’Assemblée nationale.
Les dizaines de citoyenNes de CoVO sont inquiets des conséquences de l’avenir énergétique que leur réserve le gouvernement canadien et ils sont préoccupés par le processus de consultation publique en cours à l’Office national de l’énergie.
« J’ai dû faire parvenir trois copies conformes du formulaire de l’Office national de l’énergie aux avocats d’Enbridge. Le processus exigé pour s’enregistrer aux audiences est très complexe. », affirme Jean Léger, un résident de Mirabel. « Il m’apparaît que cette démarche imposée soit un écueil pour toute personne, sachant que la preuve en charge, que je me présenterai lors des audiences, est connue dans ces les moindres détails par la partie défenderesse. Tout ceci m’amène à douter de la crédibilité de cet organe du gouvernement du Canada. »
Les témoignages des citoyenNEs de CoVO sont en lien direct avec une annonce qui est attendue de la part du ministre du Développement durable, de l’Environnement, de la Faune et des Parcs du Québec, car ceux-ci souhaitent que l’étude qui sera annoncé réponde à leurs préoccupations.
Les risques de déversements sont réels et importants comme l’ont démontré les récents déversements aux États-Unis. En cas d’accident, le nettoyage dans l’environnement du pétrole lourd issu des sables bitumineux est beaucoup plus difficile que pour le pétrole conventionnel et comporte des risques pour la santé des populations. En effet, le bitume dilué (« dilbit » ou « diluted bitumen ») contient des substances toxiques et volatiles comme le benzène ou le toluène.
Le projet d’inversion et d’expansion de la Ligne 9b d’Enbridge passe par plusieurs régions du Québec dont la Montérégie, Montréal, les Laurentides, Lanaudière et Laval. Selon l’Office national de l’énergie, Enbridge enfreint la réglementation et ne répond pas aux normes d’urgence dans 117 de ses 125 stations de pompage à l’échelle du pays. Les QuébécoisEs veulent s’assurer que la sécurité de leurs communautés ne sera pas compromise, tout comme les ressources en eau potable. À titre d’exemple, un déversement pourrait affecter les entreprises agricoles locales et pourrait obliger les villes à dépenser une fortune afin de maintenir l’approvisionnement en eau. Le gouvernement du Québec doit savoir que les gens sont inquiets et directement touchés.
Une campagne dans les médias sociaux ayant justement pour titre « Directement touchéE/Directly affected », débutée la semaine dernière, permet à toute personne de partager de quelle façon elle se sent concernée par cet enjeu. Par cette action, la CoVO désire aussi rappeler qu’il ne suffit pas d’habiter près de l’oléoduc pour en subir les conséquences.
Les membres de la CoVO invitent les citoyens et les citoyennes de partout au Québec à manifester leurs inquiétudes à leurs élus municipaux et provinciaux de même qu’à signer la pétition sur le site de l’Assemblée nationale.