« Les grandes forêts menacées sont les derniers refuges pour des espèces comme le caribou forestier et les coupes mettent en péril leur survie », a affirmé Nicolas Mainville, directeur de Greenpeace au Québec et responsable de la campagne Forêt. « Greenpeace urge les grands acheteurs de papier et de bois issus de la forêt boréale à ne pas encourager la destruction de ces zones d’une grande valeur écologique et culturelle »
En plus du rapport, Greenpeace a amélioré et mis à jour sa page Boréale avec une nouvelle section vous permettant d’en apprendre plus sur les zones de forêts menacées et surtout de ce que vous pouvez faire pour nous aider à les protéger.
Le rapport Alerte boréale : Plaidoyer pour que cesse la consommation de bois et de papier provenant des forêts menacées présente les cinq zones de forêts menacées selon leurs apports écologiques. La publication recense également les forestières qui y sont actives et leurs usines. Récemment critiquée pour ses coupes en plein coeur de l’habitat du caribou forestier, la compagnie Produits Forestiers Résolu opère dans trois des cinq zones identifiées, dont les Montagnes Blanches au Québec. Demandez au président et chef de la direction de Produits Forestiers Résolu, M. Richard Garneau, de mettre un terme immédiat à la coupe de bois dans les zones à risque, et plus particulièrement celles qui constituent l’habitat du caribou forestier.
Greenpeace propose la marche à suivre pour les gouvernements, les forestières et les grands acheteurs afin d’assurer la viabilité du secteur forestier tout en maintenant les communautés et les écosystèmes en santé. Parmi ces étapes, soulignons le respect des droits et des aspirations des Premières Nations, la suspension des coupes et la mise en place de plans de conservation basés sur la science indépendante.
Les zones de forêts menacées sont la Vallée de la Broadback et les Montagnes Blanches au Québec, les forêts Kenogami-Ogoki et Trout Lake-Caribou en Ontario et le Joyau boréal au centre du Manitoba. Actuellement sous d’intenses activités forestières, à peine 10% de ces zones sont protégées. Ces forêts ont été identifiées en utilisant les sciences de la conservation les plus récentes, les meilleurs outils cartographiques et des images satellites.
« Plutôt que d’exploiter avec empressement les dernières forêts vierges en terre publique, les forestières doivent recentrer leurs activités et mettre un terme aux coupes dans les zones de forêts menacées identifiées par Greenpeace », a résumé M. Mainville. « Les marchés pour les produits respectueux de la forêt sont en croissance. Les forestières qui choisissent la parole plutôt que l’action pour encourager réellement la protection de la forêt boréale risquent d’être lourdement pénalisées ».
En décembre 2012, Greenpeace quittait l’Entente sur la forêt boréale canadienne (EFBC) due à l’absence de progrès après deux ans et demi de négociations infructueuses et après avoir découvert ces coupes illicites de PFR au cœur d’une des dernières forêts vierges du Québec ciblée comme priorité de conservation par l’Entente.
Partout dans le monde, Greenpeace a prouvé qu’il est possible de coopérer avec la grande entreprise dans un esprit de collaboration et de respect des droits des Premières Nations. À preuve, le travail en cours avec les entreprises forestières dans la forêt du Grand Ours au Canada, dans la forêt amazonienne du Brésil et dans la forêt en Indonésie a mené à la réduction de la pression sur les forêts à l’échelle globale.