Bien-être des femmes
Les participantes ont adopté une vision féministe globale de la santé et du bien-être des femmes, de la société, des écosystèmes et des peuples. Du même souffle, elles ont aussi proposé d’articuler un discours et des pratiques féministes de la maternité et de la famille qui prennent en compte la diversité des expériences de toutes les femmes et l’ensemble des oppressions systémiques qu’elles rencontrent. L’adoption de cette vision signifie une intensification des luttes contre la violence patriarcale, la défense du droit à l’autodétermination des femmes. Cette vision s’inscrit également dans la poursuite des luttes contre les inégalités sociales et économiques, ainsi que contre la marchandisation et la privatisation du bien commun et des services publics. Elle plaide en faveur du développement d’approches globales en santé préventive et pour l’augmentation des logements sociaux. Les participantes souhaitent aussi l’instauration d’un revenu social universel garanti.
Virage vert
Les participantes remettent également en question le système économique actuel et font de l’écologie un véritable enjeu féministe. La protection des ressources naturelles, ainsi que la recherche d’alternatives innovatrices pour un nouveau mode de production et de consommation se retrouvent donc au cœur des propositions adoptées. L’investissement des féministes dans les luttes écologistes s’articule, entre autres, par le développement d’une approche critique envers les multinationales agroalimentaires et le développement d’un système alimentaire local, écologique, accessible et sain dans une perspective de souveraineté alimentaire.
Renforcement des solidarités
Elles ont également adopté des propositions pour renforcer la solidarité féministe pour contrer les divers systèmes d’oppression, comme le racisme, le colonialisme, le capacitisme et l’hétérosexisme dans la société et dans la vie des femmes. Ainsi, elles souhaitent contrer les systèmes de valeurs et les pratiques qui produisent l’exclusion et la marginalisation des femmes immigrantes, autochtones et racisées, notamment au niveau du marché de l’emploi. Les participantes se sont engagées à développer des relations égalitaires, de nation à nation avec les peuples autochtones et de contribuer à mettre fin aux système et préjugés coloniaux. Elles se sont engagées à explorer les théories, les idées et les pratiques des mouvements lesbiennes et queers afin de développer des alliances féministes, notamment pour contrer l’hétérosexisme et la lesbophobie.
Lutter contre le contrôle politique, social ou religieux des femmes
Elles ont également décidé de contrer le développement de terreaux fertiles pour les fondamentalismes religieux et toute autre forme de fondamentalisme (soit l’appel à une seule identité, une seule autorité, une seule vérité). Elles vont également lutter contre toute forme de contrôle politique, social ou religieux du corps des femmes et défendre leur droit à l’autodétermination. Elles souhaitent accentuer la lutte contre le sexisme quotidien et la violence envers les femmes, tout comme offrir plus de soutien aux femmes voulant sortir de l’industrie du sexe. Elles vont continuer à dénoncer la banalisation de la violence et la promotion de la culture du viol.
L’ensemble des propositions adoptées est disponible sur le site : http://www.etatsgenerauxdufeminisme.ca/images/documents/Propositions_adoptees_EGFQ.pdf