Sujets au programme
La santé des femmes, leur façon de participer au monde du travail et au système économique, les stéréotypes, représentations et normes sociales qui leur sont associés ainsi que leur participation citoyenne et politique constituent quelques-uns des enjeux sur lesquels elles ont eu à se pencher.
« Ces États généraux ont réuni des femmes de tous les horizons pour discuter des réalités qui les concernent de près. Les propositions qui se sont dégagées des ateliers et qui ont été adoptées sont nombreuses et seront très porteuses pour l’avenir du mouvement », a souligné la vice-présidente de la CSN, Denise Boucher.
Parmi ces propositions, on peut noter la promotion d’une vision féministe globale de la santé et du bien-être des femmes, la mise sur pied d’une commission d’enquête nationale sur les femmes autochtones portées disparues ou assassinées, l’offre réelle et tangible de ressources pour les femmes qui veulent se sortir de la prostitution ou encore la lutte contre la pauvreté, notamment celle des femmes. « Cette lutte contre la pauvreté doit entre autres passer par l’augmentation de logements sociaux », a précisé Denise Boucher.
Violence envers des participantes
Les femmes présentes aux États généraux ont par ailleurs tenu à dénoncer publiquement et d’une seule voix la violence dont ont été victimes samedi soir un groupe de lesbiennes qui participaient à l’événement. Celles-ci ont été apostrophées par huit hommes qui les ont insultées au sujet de leur orientation sexuelle. Deux d’entre elles ont été frappées.
« Ces gestes condamnables démontrent à quel point la cause féministe a sa raison d’être. La violence à l’égard des femmes doit cesser, et nous continuerons à nous battre en ce sens, a dénoncé Denise Boucher. Les organisations et groupes féministes ont du pain sur la planche pour faire reconnaître les droits des femmes sur plusieurs questions dans les années à venir ; nous ne baisserons pas les bras pour défendre ces droits puisqu’on le voit bien, rien n’est jamais gagné », a-t-elle conclu.