Certes Lula a moins de 2% d’avance, moins de 2 150 000 votes d’avance, mais l’état, ici plus qu’ailleurs, est une machine à réélire. Et Bolsonaro en a usé et abusé. Depuis les milliards d’assistance diverses durant la période électorale aux opérations menées hier par la police pour contraindre les électeurs 13...
La victoire de Lula n’aurait pas été possible sans les votes obtenus dans les états du Nordeste et des migrants de ces états partis travailler dans les états du Sud et du Sudeste. Agressés et insultés par les bolsonaristes dans les mêmes termes qu’utilisent les français contre les migrants africains, ils ont massivement reconnu en Lula un des leurs...
Bolsonaro n’a toujours pas reconnu la victoire de Lula, mais l’équipe de Lula avait organisé des reconnaissances rapides tant nationales (Sénat, Assemblée Législative) que internationales, dont Macron quasi instantané...La marge putschiste de Bolsonaro est bien étroite.
La campagne Lula du deuxième tour a été une belle campagne, populaire, unitaire. Je suis fier d’y avoir participé dans la mesure de mes forces. Lula a pour souvent tourné le dos aux centres villes pour tenir ses meetings dans les quartiers populaires et les villes des périphéries (Saint Denis plutôt que Nation) et à chaque fois le peuple est venu en masse. Et que dire de la foule venue fêter la victoire, et Lula sur un camion mal équipé répétant son discours aux quatre coins de la plateforme. Croyez-moi, ça fait du bien de retrouver ces grands moments d’enthousiasme !
L’élection de Lula ouvre un grand chantier politique et social. Et l’extrême droite reste puissante (les trois états les plus populeux de São Paulo, Rio et Minas ont élu des gouverneurs bolsonaristes). Est-ce que Lula s’appuiera jusqu’au bout sur la foule des travailleurs qui l’ont porté á la présidence ou va-t-il céder aux sirènes de l’agrobusiness et du capital financier ?
C’est pour ces moments lá que nous luttons, et ça vaut la peine, Abraço a todos e todas !
*Alain Geffrouais*
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