Édition du 12 novembre 2024

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Syndicalisme

La Banque du Canada est déterminée à pousser l’économie dans une récession, quelles que soient les répercussions sur les Canadiens

Bruske : Les travailleurs ne peuvent continuer à subir les conséquences d’une situation imposée par la Banque du Canada. Une récession mettrait des milliers de Canadiennes et Canadiens en chômage et ferait baisser les salaires.

La décision prise aujourd’hui par la Banque du Canada d’augmenter davantage les taux d’intérêt aura des effets dévastateurs sur les travailleuses et travailleurs qui sont le moteur de notre économie.

« Alors que les bénéfices des entreprises n’ont jamais été aussi élevés, les travailleuses et travailleurs et leurs familles doivent encore porter le fardeau de l’objectif primordial de la Banque consistant à faire baisser l’inflation par des hausses de taux agressives », déclare Bea Bruske, présidente du Congrès du travail du Canada. « La Banque du Canada est déterminée à faire plonger l’économie dans une récession, quelles que soient les répercussions sur les Canadiennes et Canadiens qui pourraient perdre leur emploi, leur maison et leur qualité de vie. »

La hausse des taux d’intérêt rend la dette plus coûteuse à un moment où les travailleuses et travailleurs partout au pays vivent de peine et de misère d’un chèque de paie à l’autre. Les personnes occupant des emplois précaires et travaillant à bas salaire – et particulièrement les femmes et les personnes autochtones, racialisées et nouvellement immigrées – seraient les plus durement frappées par une récession inutile.

« Notre économie repose sur ses travailleuses et travailleurs. Sans leur contribution à l’économie, ce pays sera dans une situation difficile », indique Madame Bruske. « Nous devons avoir une discussion ouverte et transparente sur la politique monétaire de notre pays et les meilleurs moyens de lutter contre l’inflation pour éviter une récession – sans causer de tort à l’ensemble des travailleuses et travailleurs et aux familles. »

Un rapport publié la semaine dernière par le Congrès du travail du Canada et le Centre for Future Work proposait des politiques de rechange aux hausses de taux. Le rapport explique les lacunes des hausses des taux d’intérêt de la Banque du Canada et examine les coûts économiques qu’aurait une récession.

Le rapport démontre également l’inégalité croissante entre les travailleurs et les entreprises. Les bénéfices des entreprises ont atteint la part la plus élevée jamais atteinte du PIB, tandis que la part des travailleurs au PIB a diminué depuis 2019.

« Les gouvernements ne peuvent rester sans rien faire alors qu’on demande aux travailleurs de payer les conséquences d’une crise de l’inflation pour laquelle ils n’y sont pour rien, alors que leur part du revenu national a considérablement diminué », déclare Madame Bruske.

Les syndicats du Canada demandent à la Banque du Canada de cesser de relever les taux d’intérêt jusqu’à ce que l’impact des mesures antérieures prises par les pouvoirs publics soit clair. De plus, tous les ordres de gouvernement doivent prendre des mesures pour s’attaquer et remédier aux véritables causes de l’inflation actuelle, protéger les Canadiens contre ses effets et conserver les emplois et les revenus.

Le rapport peut être téléchargé ici.

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