Rappelons que le 31 août 2020, un bris mécanique à la station de pompage principale a forcé la Ville de Trois-Rivières à déverser les eaux usées municipales dans la rivière Saint-Maurice et le fleuve Saint-Laurent. Ce déversement accidentel préalablement prévu sur une période de 48 heures est toujours en cours à ce jour, pour un minimum de 1,3 milliard de litres d’eau usées rejetés en 19 jours, sans qu’aucune mesure de rétention des contaminants solides ne soit mise en place, comme une barrière flottante ou un rideau de turbidité.
Le ministère de l’Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques (MELCC) et le ministre de l’environnement, M. Benoit Charette, n’ayant pas agi avec diligence en vertu de l’article 5 de la Loi sur l’eau qui prévoit que toute personne a le devoir, dans les conditions définies par la loi, de prévenir ou, à défaut, de limiter les atteintes qu’elle est susceptible de causer aux ressources en eau et, ce faisant, de prendre part à leur protection. La Fondation Rivières a fait signifier, aujourd’hui, une mise en demeure demandant la mise en place immédiate de mesures de mitigation de base ci-haut mentionnées.
« C’est la première fois que l’on constate un déversement du genre sans qu’une barrière flottante ne soit installée », a souligné le président de la Fondation Rivières, qui indique que l’installation d’une telle barrière coûte environ 10 000 $ par semaine. « Les eaux usées de Trois-Rivières ne sont pas plus propres qu’ailleurs. »
Le contenu de la mise en demeure peut être consulté sur le site internet de la Fondation Rivières.
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