Édition du 17 décembre 2024

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Langue française

Fiers de travailler en français - La CSN prône la francisation active de toutes les entreprises de plus de 25 employé-es

MONTRÉAL, le 21 mars 2013 - Pour une cinquième année consécutive, la CSN tient aujourd’hui une journée sur la francisation en milieu de travail. Des responsables de la francisation de nombreux syndicats affiliés à la CSN échangeront sur les défis à relever afin d’assurer à toutes et à tous le droit de travailler en français. Ces échanges auront une teneur particulière cette année puisque le gouvernement vient de présenter un projet de loi visant à renforcer le fait français, notamment dans les milieux de travail.

Pour la CSN, le meilleur moyen d’atteindre ces objectifs est encore de miser sur des démarches qui ont été couronnées de succès dans le passé, comme les comités de francisation en entreprises. « Nous sommes d’avis que les travailleuses et les travailleurs doivent participer activement à la francisation de leur entreprise de 50 à 99 employé-es, de la même façon que la loi le prévoit actuellement pour les entreprises de 100 employés et plus, explique le président de la CSN, Jacques Létourneau. De plus, pour les entreprises comptant entre 25 et 49 salarié-es, nous proposerons, en commission parlementaire le 9 avril prochain, que l’Office québécois de la langue française privilégie des démarches de francisation sur des bases sectorielle et régionale. »

La bataille historique pour le droit de travailler en français est loin d’être gagnée : elle demeure une préoccupation de tous les instants pour les syndicats CSN, particulièrement dans la région montréalaise. De récentes études menées par l’Office québécois de la langue française ont montré qu’en 2010, le français était rarement la seule langue de travail, puisque 63 % des travailleuses et des travailleurs au Québec avaient recours à l’anglais dans le cadre de leur travail. Cette situation est encore plus rependue dans l’île de Montréal ou 82 % des travailleuses et des travailleurs avaient recours à l’anglais au travail.

Les syndicats CSN s’occupent depuis longtemps de la francisation des milieux de travail. Les syndicats comptent sur des délégué-es en francisation formés à cet effet et outillés afin de défendre le droit de travailler en français et de soutenir leurs collègues qui veulent améliorer leurs connaissances de la langue.

« Le droit de travailler en français fait partie des conditions de travail. Les syndicats ont un rôle à jouer parce que travailler en français est le meilleur moyen d’assurer l’intégration des nouveaux arrivants à la société québécoise. C’est aussi une question de santé et de sécurité au travail : les travailleuses et les travailleurs doivent être en mesure, par exemple, de lire et de comprendre les mises en garde sur les produits qu’ils utilisent au quotidien », rappelle le président de la CSN, Jacques Létourneau.

Une journée bien remplie

Au cours de cette journée, les délégué-es assisteront à diverses présentation et échangeront sur les mesures à mettre en place pour favoriser la francisation des milieux de travail. Parmi les invités, il y aura le président du Conseil supérieur de la langue française, Robert Vézina, qui présentera le plus récent avis de l’organisme sur le projet de loi 14 qui modifie notamment la Charte de la langue française. En atelier, les délégué-es échangeront principalement sur la francisation des milieux de travail, les défis qu’ils doivent relever au quotidien et les solutions qui fonctionnent. La journée se terminera sur une présentation du portail languedutravail.org, une initiative en ligne à laquelle la CSN s’est associée, avec la FTQ et la CGT (France), permettant aux syndicalistes de la francophonie de mettre en commun un certain nombre de ressources en francisation.

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