Une première édition réussie
L’organisation du festival tire déjà un bilan très positif de l’expérience. À travers sa programmation, on aura pu assister au lancement du documentaire Corps en mouvement, participer à un atelier de discussion et assister à la prestation de plus de 14 groupes et artistes qui auront pris la scène. Une manifestation familiale réunissant plus de 300 personnes a aussi été organisée par le REPAC 03-12, en marge du Festival.
Selon le porte-parole, Nikolas Villamarin : « Pour une première édition, on ne peut qu’être satisfaits et satisfaites. Dès le début de ce projet, nous n’avions aucune idée de l’ampleur que ce dernier prendrait. Cette réponse favorable, tant au niveau des artistes que de la participation en général, est pour nous un indice que les luttes antiracistes vont continuer dans la Ville au-delà de cette fin de semaine. »
Pour l’organisation, le message contre la montée du racisme aura eu une portée sans précédent à travers les médias traditionnels. Le Festival contre le racisme aura permis de rassembler la population et de dénoncer le racisme existant, sous toutes ses formes.
Un bémol
L’organisation déplore toutefois l’omniprésence du SPVQ à plusieurs moments lors du festival et son attitude paternaliste lors de nombreuses visites sur les lieux et dans les salles de spectacles.
Si depuis les attentats, le service de police de Québec cherche à rassurer la population par une surveillance accrue, voire intrusive, il devra cependant former adéquatement ses agents et agentes qui ont causé des dérapages et ont fait des interventions inutiles.
De plus, le Festival dénonce l’arrestation violente d’une personne lors de la manifestation familiale. Le manque de contrôle de certains agents, se sera finalement soldé par une arrestation extrêmement violente et arbitraire, basée sur du profilage si l’on en croit le communiqué émis par le SPVQ, dans une manifestation paisible et familiale à laquelle participait de nombreux enfants en bas âge.