Rappelons que c’est le premier ministre même qui évoquait, lors de son discours inaugural en mai, qu’un « enfant qui ne peut aller au bout de ses rêves, de son talent en raison des circonstances, de la famille, du milieu que le hasard lui a donné, c’est Mozart assassiné… ». Daniel B. Lafrenière souligne « Aujourd’hui, c’est son propre gouvernement, sous son leadership, qui songe à « assassiner », selon sa propre expression, combien de Mozart peut-être ? Il ne faudrait pas oublier que pour la grande majorité des régions, ces institutions ne sont ni plus ni moins qu’un repère culturel important tout en étant un moteur économique régional. »
Pour la CSQ, la fermeture de cinq conservatoires aura des conséquences néfastes, tant pour le développement économique des régions que sur la formation d’artistes internationaux qui sont les meilleurs ambassadeurs pour promouvoir le Québec à l’étranger. « Il est dommage que la ministre de la Culture ne s’élève pas au-dessus de la mêlée pour dénoncer les politiques de son gouvernement qui porteront atteinte, indéniablement, à la culture québécoise », s’étonne le représentant de la CSQ.
« Comment un gouvernement ose-t-il mettre à sac une société riche de sa culture, de son savoir et de sa justice sociale pour favoriser les entreprises et les mieux nantis », s’indigne M. Lafrenière. « De l’argent, il y en a pour financer nos services publics. Il ne manque que la volonté de notre gouvernement pour aller le cueillir là où il est », conclut-il.