« Ce matin, nous sommes très heureux de pouvoir compter sur les élu-es de La Prairie en tant qu’allié-es dans notre lutte visant à sauver des emplois qui ont été créés ici, pour répondre à une demande unique d’une société d’État d’ici. Nous attendons toujours une réponse de l’employeur qui doit nous préciser une date de rencontre avant la fin de cette semaine. Nous espérons cette rencontre le plus tôt possible afin de bien comprendre les intentions de la compagnie, de déclarer Hugues Rolland, président du SNTAE. Nous attendons également la confirmation d’une rencontre avec Hydro-Québec, qui est toujours le principal client de notre usine, afin de connaître la position de la société d’État relativement à sa politique d’acquisitions de fournitures pour l’entretien de ses installations ».
Rappelons que le 28 novembre dernier, GE Power a annoncé la fermeture de son usine située à La Prairie dans un plan de compressions touchant 12 000 employé-es à travers le monde. Mise en service lors de la création même d’Hydro-Québec, il y a 53 ans, cette usine compte environ 200 travailleurs et travailleuses qui cumulent en moyenne 27 années de service, dont environ 80 sont syndiqués.
« Ce qui semble se dessiner, c’est une délocalisation pure et dure de la production des composantes qui ont été inventées au Québec, grâce à de l’argent public et à une expertise développée ici. Nous nous expliquons mal cette décision puisque les relations de travail étaient très bonnes et que la compagnie était plus que rentable. Hier soir, nous avons dévoilé notre thème de campagne qui vise à garder GE Power dans un réseau Branché Local », d’expliquer Louis Bégin, président par intérim de la Fédération de l’industrie manufacturière-CSN (FIM).
« Lorsqu’une société d’État encourage et soutient le développement d’une expertise locale, nous sommes d’avis qu’elle se doit de poursuivre des objectifs de développement local et régional. Dans la mesure où GE Power n’est plus en mesure de répondre à cette demande, qu’elle cède ses opérations à des intérêts québécois qui, eux, sauront poursuivre ces opérations », de souligner Annette Herbeuval, présidente du Conseil central de la Montérégie-CSN.
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