La CSN joint ainsi sa voix à la leur pour exhorter le gouvernement fédéral de mettre en place rapidement une commission d’enquête nationale concernant la disparition et l’assassinat de 1186 femmes autochtones. Rappelons qu’en août dernier, le premier ministre Harper opposait à nouveau une fin de non-recevoir à une enquête nationale. Niant le caractère sociologique du phénomène, il déclarait : « C’est un crime contre des personnes innocentes et le dossier doit être traité selon cet angle. »
« Réduire cette question à une dimension de sécurité publique en refusant d’établir un lien avec les conditions de vie des victimes est parfaitement odieux », s’indigne la vice-présidente de la CSN, Véronique De Sève.
Dans un rapport datant de 2009, Statistique Canada révélait que les femmes autochtones sont trois fois plus susceptibles que les autres femmes d’être victimes de violence. Elles sont aussi surreprésentées à titre de victimes d’homicides.
« Rien ne peut justifier l’entêtement du gouvernement devant ce scandaleux phénomène social. Que faudra-t-il à Stephen Harper pour accepter de mettre en place cette commission, demandée partout au Canada ? » s’est-elle finalement interrogée en guise de conclusion.