Je le dis en page de bienvenue de mon site web, c’est Montréal qui
m’a
permis d’être heureux parce que nulle part au monde je ne me sens
mieux. Mais, ça, c’est pour moi. Libre à chacun de trouver que c’est à
Rivière-à-Pierre qu’il a le plus la chance de se réaliser.
Nous devrions nous rendre compte de certaines réalités qui sont
essentielles à tous les pays :
1. La prospérité des villes centres est essentielle à la prospérité
de
l’ensemble du pays.
2. Assurer les retombées de l’exploitation des ressources dans les
régions qui les produisent sont nécessaires à une vie socio-économique
harmonieuse.
3. La vie dans les campagnes exige un sens communautaire important,
car on peut difficilement ignorer les gens avec qui on partage
l’espace.
4. La vie dans les villes permet l’individualisme, mais permet aussi
la mise en commun de ressources grâce à la proximité. C’est une
question de choix.
5. Ce sont les régions ressources qui fournissent les produits de
nécessité pour les villes. Ce sont les villes qui achètent les produits
et permettent aux producteurs de les écouler.
6. Les infrastructures des campagnes sont subventionnées par les
habitants des villes. Un hôpital coûte plus cher par tête à la campagne
qu’en ville, un kilomètre de route coûte plus cher par tête à la
campagne qu’en ville.
7. Montréal est aussi une région, qui a besoin qu’on la reconnaisse.
8. Il est possible de s’épanouir à la campagne, mais il y est plus
difficile de rencontrer les décideurs qui ont tendance à se concentrer
dans les centres urbains. Avec les moyens de communication actuel,
c’est un peu moins vrai, et plusieurs décideurs s’éparpillent.
Cela étant dit et constaté, nous devrions reconnaître la nécessité de
la santé économique, culturelle, mais surtout sociale tant des
campagnes que des villes et que loin de s’opposer ces deux objectifs
convergent.
Par ailleurs, en quoi les querelles de clocher sont-elles une bonne
façon de choisir un parti aux élections ? Sans doute notre mode de
scrutin où l’on vote pour des candidats par circonscription, où ce sont
les sièges qui déterminent la prédominance des partis plutôt que
l’appui populaire général, favorise-t-il ces querelles.
Voilà de quoi réfléchir en attendant les prochaines élections et en
espérant une forme de proportionnelle. Mais, il ne faudra pas se
contenter de réfléchir, nous devons nous parler plutôt que de nous
crier des insultes comme le font si ardemment les gérants d’estrade qui
encombrent nos radios.