Juste après 2008, la communauté internationale - pour reprendre un terme obligé - s’était engagée à améliorer significativement la lutte contre la malnutrition.
Aujourd’hui où en est on ? Début septembre 2010, éclatait à Maputo et dans les autres grandes villes du Mozambique - pourtant bon élève du FMI - des révoltes de la faim. Les manifestations en Ouganda mais aussi au Burkina Faso sont dans cette lignée d’autant que des pays comme le Niger, le Burundi, mais la RDC sont dans des situations critiques.
Les prémisses de cette nouvelle crise de la faim sont provoquées par les mêmes facteurs qu’en 2008. De nouveau, des conditions météorologiques défavorables notamment pour les pays grands exportateurs de blé comme la Russie le Kazakhstan ou l’Australie, mais surtout l’encouragement des agrocarburants qui a pour effet de détruire les cultures vivrières des populations et d’augmenter la valeur marchande de la terre qui devient le fruit de spoliation massive. A cela, s’ajoute l’absence d’investissement dans les campagnes des gouvernements africains qui préfèrent rembourser les dettes aux métropoles occidentales, gage de pérennité sur leur trône.
La faim des populations en Afrique est donc la conséquence du pillage du continent par le système capitaliste, qui depuis plus de cinq siècles n’a pas réussi à assurer le minimum vital des populations.
Cette incapacité est une raison à elle seule de renverser ce système inique.