Fernand Daoust est surtout connu pour avoir été un dirigeant central de la Fédération des travailleurs et travailleuses du Québec (FTQ) pendant vingt-quatre ans. Or, cela est le fruit d’un véritable parcours du combattant dans le mouvement ouvrier.
Né en 1926, le syndicaliste a été élevé dans une famille monoparentale très modeste. Sa curiosité, sa soif de connaissance et sa détermination l’ont entraîné bien au-delà des activités auxquelles ses origines le destinaient. Dans cette première partie de sa biographie, qui couvre les années 1926-1964, nous l’accompagnons dans le Montréal de la grande dépression, assistons à ses premiers engagements nationalistes pendant la crise de la conscription, à sa découverte des idéologies progressistes et à son entrée dans le mouvement syndical, malgré les dures conditions imposées aux syndicalistes par le régime de Duplessis. Nous le voyons découvrir la nécessité de l’action politique et pressentons le futur dirigeant syndical.
Accédant aux études universitaires à force de courage et de persévérance, son horizon intellectuel s’élargit. C’est tout naturellement qu’il choisit le syndicalisme.
pour y développer et approfondir son engagement social et politique. En faisant sienne l’idéologie socialiste, qui inspire les courants les plus dynamiques du syndicalisme québécois, le jeune syndicaliste ne renie cependant pas ses racines. Son socialisme s’incarne dans une nation spécifique. Il n’était pas d’accord avec une majorité de syndicalistes de gauche de l’époque, qui qualifiaient de rétrogrades les aspirations nationales des francophones. Au contact des idées de gauche, le nationalisme de droite, dans lequel il avait baigné à l’adolescence et auquel il n’avait jamais totalement adhéré, a fait place à un nationalisme progressiste, précurseur de celui qu’allait épouser une proportion grandissante de la population québécoise.
SOMMAIRE
Introduction
1. Les rudes années (1926-1936)
2. Les travaillants
3. Le bonheur malgré tout (1936-1942)
4. La Montée du Zouave (1942)
5. L’adhésion à la bande (1943-1946)
6. Les études en relations industrielles (1947-1950)
7. Devenir syndicaliste (1950)
8. Au service des « unions » industrielles (1951)
9. Le syndicalisme malgré Duplessis (1950-1957)
10. L’action politique
11. Au Conseil du travail de Montréal
12. La grande fusion (1957)
13. Un clivage persistant (1958-1960)
14. L’avenir est ailleurs
15. Incarner le NPD au Québec ? (1961-1963)
16. Le PSQ sans la FTQ (1963)
17. Une centrale en devenir (1963-1964)
Index des noms
L’AUTEUR
Pendant quarante ans, André Leclerc a oeuvré dans le mouvement syndical. Après une brève incursion dans le journalisme, il devenait en 1968 responsable des communications au Syndicat canadien de la fonction publique. En 1970, il joignait l’équipe de la FTQ et y assumait tour à tour la direction du « soutien aux luttes » et de la « solidarité internationale ». En plus de rédiger de nombreux textes pour la centrale (notamment L’État, rouage de notre exploitation et le Manifeste des grévistes), il est l’auteur de deux recueils de poésie : Poussières-Taillibert et Journal en vers et avec tous, publiés aux Éditions Parti-Pris.
Parution : septembre 2013
Prix : 24,95 $ ; pages : 312 ; format : 15,24 x 22,86 cm
ISBN : 978-2-923986-86-9
Collection : Militantismes
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