Tout d’abord, FAQ apprécie la reconnaissance des nombreux défis et obstacles auxquels fait face l’équipe de l’enquête nationale depuis le début du processus. La commission reconnaît que des erreurs ont été commises et semble vouloir rectifier le tir pour la suite des choses. Le dépôt de ce rapport permet en ce sens une meilleure compréhension des difficultés qui les incombent, dues entre autres à la lenteur et la complexité des procédures et processus fédéraux. En ce sens, FAQ souhaite que le Gouvernement du Canada adopte une plus grande souplesse afin de contribuer à la réussite des travaux de l’enquête.
Toutefois, il demeure impératif pour la commission de communiquer un plan plus complet du processus d’enquête, notamment en ce qui a trait aux futures audiences qui tardent à être annoncées. D’ailleurs, FAQ soutient qu’une seule semaine d’audiences au Québec n’est toujours pas suffisante pour mener à bien le mandat prévu dans le cadre de cette commission, et pour permettre ainsi d’offrir un portrait honnête des réalités propres aux différentes nations présentes sur le territoire. Les familles, proches et survivantes de violence du Québec qui souhaitent témoigner devant la commission doivent être en mesure de le faire.
Suivant ces constats, FAQ réitère la nécessité pour la commission de déposer une demande d’extension définitive le plus rapidement possible. Il est primordial que celle-ci soit accordée afin de répondre aux difficultés qui ont été soulevées, tant par les commissaires que par les familles, survivantes et diverses organisations depuis plusieurs mois déjà. Il est évident que la commission peut difficilement travailler adéquatement et dans le respect de chacun dans les contraintes bureaucratiques qui semble leur être imposées.
FAQ estime que la réussite de la commission ne sera possible qu’avec la reconnaissance de la part du gouvernement fédéral qu’il est à la base même des défis vécus depuis le tout début. Plus encore, cette reconnaissance doit se manifester par des actions concrètes facilitant le travail des membres de la commission, incluant l’approbation d’un délai réaliste et raisonnable et l’allocation d’un budget en conséquence. « Nous souhaitons de tout cœur la réussite de cette commission, pour honorer les familles, survivantes de violence et organisations autochtones qui luttent depuis plus de dix ans. Par contre, des changements importants doivent être mis en place pour que les familles et proches se sentent entendu-es et respecté-es. La commission doit agir rapidement et le gouvernement doit démontrer sa bonne volonté et son engagement en offrant tout le support nécessaire, » stipule Viviane Michel, présidente de Femmes Autochtones du Québec.
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