Suite à la crise immobilière, qui s’enfonce chaque jour un peu plus vers la récession, ce sont les milliers d’étasuniens qui se sont retrouvés à la rue. Leur maison saisie, plusieurs n’ont d’autre choix d’installer leur tente ou une camionnette dans une terrain vague. Les tent cities poussent rapidement à l’orée de plusieurs grandes villes du pays.
Subprime : les victimes en chair et en os
Ce genre de bidonvilles n’est pas nouveau aux États-Unis. On peut noter aussi les centaines de milliers de familles de travailleurs et travailleuses, qui vivent dans des maisons mobiles sur des terrains loués ou squattés de manière informelle. Toutefois, l’an dernier un reportage de la BBC révélait que des tent cities sont en pleine expansion dans le sud de la Californie. Des travailleurs ayant perdu leur emploi et des familles ayant perdu leur maison se sont joints aux sans-abris « conventionnels » de ces campements de fortune. Peu de médias étasuniens avaient accordé de l’importance à ces reportages, jusqu’à la semaine dernière. L’animatrice Oprah Winfrey a effectivement présenté, lors de sa populaire émission, des images et des entrevues de deux bidonvilles à Reno (Nevada) et Sacramento (Californie).
Interpellés, le gouverneur de la Californie, Arnold Schwarzenegger, et le président Barack Obama, ont annoncé l’adoption de nouveaux fonds pour financer les refuge de sans-abris. Pourtant, depuis son accession au pouvoir, l’administration Obama semble davantage pressé de renflouer, à coup de milliards, les banquiers et les assureurs, que les travailleurs qui ont perdu leur maison dans l’effondrement des subprime.