Réalisée à partir des données de l’ISQ, l’étude souligne entre autres que la rémunération moyenne dans les services publics (santé et services sociaux, éducation et fonction publique) est de 23 % inférieure à celle des entreprises publiques. La LÉS votée en 1996 a permis des avancées sans toutefois régler les iniquités entre les services publics et les autres secteurs. Il en coûterait annuellement environ 7,3 G$ à l’État québécois pour effectuer un rattrapage salarial qui éliminerait ces inégalités. Ce rattrapage réduirait de 35 % l’iniquité entre le salaire moyen des hommes et celui des femmes pour l’ensemble du Québec.
En somme, la LÉS devrait être réformée pour régler le problème d’équité salariale qui touche particulièrement les travailleur·euse·s de l’administration québécoise. La loi actuelle garantit une équité entre les emplois typiquement féminins et masculins au sein d’une même organisation ou d’un même secteur d’emploi, mais ne permet pas systématiquement de comparaison intersectorielle, comme entre les services publics et les entreprises publiques.
Citations de l’auteur et chercheur associé à l’IRIS, François Desrochers
« Malgré les avancées réalisées depuis son adoption, la LÉS n’a pas réglé les iniquités envers les femmes, qui sont surreprésentées dans les services publics », fait valoir le doctorant en sciences politiques à l’Université de York.
« Le ministre Boulet l’a rappelé en déposant son projet de loi hier après-midi, "l’égalité hommes-femmes" fait partie des valeurs québécoises. Il faut réformer la loi sur l’équité salariale pour respecter ce principe fondamental », ajoute l’auteur.
« Une personne qui fait la même tâche dans une société d’État comme Hydro-Québec ou Loto-Québec gagne en moyenne 23 % plus que celle qui travaille en éducation, dans un ministère ou dans un établissement de santé et services sociaux », illustre-t-il.
Pour lire l’étude : https://iris-recherche.qc.ca/publications/equite-salariale.
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