Résultat : une contamination avérée pour les ⅔ des « glyphotestés ».
⅔ de contamination
Avec 65% de tests positifs, l’enquête menée par Vigilance OGM démontre un fait : nous ne sommes pas à l’abri de la contamination au glyphosate. Inquiétant ? Oui, comme le précise monsieur Notebaert, médecin urgentologue et vice-président de l’Association québécoise des médecins de l’environnement : « On devrait toujours s’inquiéter d’avoir des traces de glyphosate (ou de tout autre pesticide) dans ses urines. De plus en plus, la littérature tend à montrer un lien entre les pesticides et de nombreux problèmes de santé. C’est inquiétant aujourd’hui et pour demain. »
Préoccupé, Thibault Rehn, coordinateur de Vigilance OGM lui-même testé positif au glyphosate, précise que « personne n’est à l’abri d’une contamination : en veut pour preuve cette enquête qui regroupe des individus somme toute déjà interpellés par le soucis d’avoir une saine alimentation ». Il rajoute : « Nous sommes tous concernés. Les résidus de glyphosate se cachent partout : alimentation, eau, sol, air. Il est important que le gouvernement agisse pour limiter notre exposition au glyphosate et aux pesticides ».
Premières victimes
Les agriculteurs sont les premiers sur le front de la contamination au glyphosate. En contact régulier avec les produits et présents lors des épandages, ces derniers sont les plus touchés2. Une constatation que semble confirmer l’enquête de Vigilance OGM puisque les agriculteurs issus du milieu conventionnel sont parmi les plus fortement contaminés du panel. Le plus contaminé est agriculteur et a trois fois plus de glyphosate dans ses urines que le second (!) du triste classement.
À contrario, Serge Giard, agriculteur converti au biologique depuis 16 ans et maintenant à la retraite, n’a lui aucune trace de glyphosate dans ses urines. Le portrait de cet agriculteur rassure : après 27 années d’exploitation de sa ferme conventionnelle, Serge qualifie sa conversion de « virage réussi autant économiquement que pour la fierté de proposer une alternative viable pour ma santé et celle des consommateurs ». Une preuve qu’un autre mode de production est possible.
Suivez la campagne : #glyphotest
Pour consulter le dossier de presse, cliquez ici(voir en bas de page).
1- Bilan des ventes des pesticides - 2018, MELCC
2- Acquavella JF, Alexander BH, Mandel JS, Gustin C, Baker B, Chapman P, Bleeke M. Glyphosate biomonitoring for farmers and their families : results from the farm family exposure Study. Environ Health Perspect. 2004 ;112(3):321-6.
Un message, un commentaire ?