Valérie Grenon réagit ainsi aux propos tenus au cours des dernières heures par le ministre Lacombe, confirmant que le gouvernement retirera cet incitatif financier pour 2022-2023, en laissant entendre qu’il s’était peut-être mal exprimé au moment de l’annonce initiale, au mois de juin dernier.
« Nous n’avons jamais été informés d’un tel changement de cap, bien au contraire. Le ministre a pris des engagements financiers envers les RSE et nous lui demandons de les respecter intégralement. Il en va de sa propre crédibilité et de celle de son gouvernement », précise Valérie Grenon.
Une initiative du ministre
Rappelons que c’est en juin 2021 que le ministre de la Famille a offert, de façon unilatérale et sans consulter les syndicats, des montants forfaitaires aux RSE pour les années 2021-2022 et 2022-2023 afin de les inciter à offrir plus de places. À ce moment, il avait bel et bien promis aux RSE des incitatifs d’une durée de deux ans ; cette promesse apparaît même dans les instructions du ministère destinées aux bureaux coordonnateurs.
Un changement de cap unilatéral
Depuis ce temps, les travaux conduits par un comité de rémunération ont finalement mené à une augmentation de la subvention versée aux RSE de 16 %. Aujourd’hui, le cabinet du ministre de la Famille tente de remplacer l’incitatif financier pour l’année 2022-2023 par l’ajustement salarial établi par le comité, prétextant même que ce changement a été convenu avec les syndicats. « Cette affirmation est absolument fausse : l’incitatif financier n’a jamais été discuté au sein du comité de rémunération ni en dehors de ce comité », affirme la présidente de la FIPEQ-CSQ.
Cette dernière termine en invitant le ministre Mathieu Lacombe à tenir sa parole. « Ce serait dommage de gâcher les avancées qui ont été réalisées au cours des derniers mois et d’entacher le climat de confiance que nous avions réussi à établir entre la FIPEQ-CSQ et le ministère », conclut Valérie Grenon.
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