Toutefois, ce que l’histoire ne dit pas, c’est qu’aucun montant ne peut laver la terrible réputation d’Enbridge qui est responsable en moyenne de plus d’un déversement de pétrole par semaine, incluant le plus important en sol nord-américain, celui de Kalamazoo au Michigan en 2010 dont les coûts de nettoyage s’élèvent a près d’un milliard de dollars. Les Québécois(e)s doivent comprendre qu’au bout du compte, ce sont eux qui vont payer la note de la catastrophe environnementale des sables bitumineux, peu importe qu’elle soit emballée dans des cadeaux ou non.
Face à l’opposition grandissante que soulèvent les projets de pipelines de sables bitumineux aux États-Unis et en Colombie-Britannique, Enbridge tente d’acheter les municipalités québécoises pour écouler le pétrole sale de l’Alberta.Or, seule une diminution drastique de notre consommation de combustibles fossiles permettra d’éviter l’expansion massive du pétrole sale et éliminer les risques environnementaux qui y sont associés. Les solutions existent afin de libérer le Québec des énergies fossiles comme l’électrification des transports, améliorer le financement du transport collectif et favoriser l’achat de véhicules à faible consommation.
Rappelons que deux ans et demi plus tard, le nettoyage du déversement de Kalamazoo, soit plus 3 millions de litres de bitume dilué en provenance des sables bitumineux, n’est toujours pas complété et Enbridge refuse même de finaliser le nettoyage. Fait à noter, Enbridge a été condamnée à une amende de 3,7 millions de dollars par le Département États-uniens des Transports (U.S. Department of Transportation) pour ce déversement.
Disons que cela ressemble à de beaux cadeaux empoisonnés…