« La pauvreté hypothèque la vie et la dignité de près d’une personne sur 10 au Québec, lance le porte-parole du Collectif, Serge Petitclerc. Bon an, mal an, autour de 800 000 Québécoises et Québécois n’arrivent pas à couvrir leurs besoins de base. Le bilan des derniers gouvernements en matière de lutte à la pauvreté est tellement lamentable qu’il appelle à des engagements forts et ambitieux des différents partis. Ceux-ci ont le devoir de mettre cartes sur table et de dévoiler ce qu’ils proposent pour mettre fin à ce scandale et amener le Québec sur la voie de l’élimination de la pauvreté. Et ils ont le devoir d’en faire une priorité. »
Dans une lettre envoyée aujourd’hui, le Collectif demande aux quatre partis actuellement représentés à l’Assemblée nationale de faire connaître leurs engagements en matière de lutte à la pauvreté avant le 29 août, date du lancement de la campagne électorale. Les réponses obtenues seront alors dévoilées au grand public.
Dans un premier temps, le Collectif leur demande de faire connaître leurs positions sur différents thèmes et revendications en répondant à 10 questions concernant :
Le programme de revenu de base qui est trop difficilement accessible ;
Le programme d’aide sociale qui ne permet aux gens de couvrir que la moitié des besoins de base reconnus ;
Le salaire minimum qui ne permet pas de sortir de la pauvreté ;
Le programme Objectif emploi qui menace de couper des prestations d’aide sociale déjà nettement insuffisantes ;
Les pensions alimentaires dont sont privés des milliers d’enfants de familles monoparentales en situation de pauvreté.
Le questionnaire est disponible en ligne : http://www.pauvrete.qc.ca/10-questions-2018/
Dans un second temps, le Collectif demande aux partis politiques de faire connaître leurs propositions pour faire reculer la pauvreté au Québec. Selon eux, quelles devraient être les grandes orientations et les principales mesures d’un plan de lutte à la pauvreté qui viserait à assurer à tout le monde la couverture de ses besoins de base et nous permettrait collectivement de « tendre vers un Québec sans pauvreté », dans l’esprit de la Loi visant à lutter contre la pauvreté et l’exclusion sociale ?
« Le Collectif espère que les partis participeront nombreux à cet exercice et qu’ils le feront de bonne foi, conclut Serge Petitclerc. Les électrices et les électeurs ont le droit de savoir ce que leur réservent les partis qui aspirent à les gouverner. Et les personnes qui vivent la pauvreté au quotidien ont le droit de savoir ce qu’ils proposent pour améliorer leurs conditions de vie. »
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