Le principal motif à l’origine de ce mouvement de contestation sociale tombe sous le sens. Cela fait des décennies que les augmentations salariales paramétriques dans les secteurs public et parapublic se situent en deçà de l’inflation projetée et de l’inflation réelle constatée. L’Institut de la statistique du Québec rappelle, autour du 30 novembre de chaque année, un écart important et persistant pour les travailleuses et les travailleurs du secteur public par rapport aux autres salariés du Québec. Dans un contexte de pénurie de main-d’œuvre et d’une inflation annuelle qui se situe à un niveau supérieur à 2%, l’heure est venue pour les 600 000 salarié.e.s syndiqué.e.s, qui sont à environ 75% des femmes, de réclamer leur dû et surtout de protéger pleinement la valeur de leur travail.
Ces salarié.e.s syndiqué.e.s ont devant elles et eux un gouvernement qui préfère réduire les impôts des particuliers, distribuer des chèques à certains contribuables et accorder des subventions millionnaires et même milliardaires à des entreprises qui ne cessent d’enregistrer des profits faramineux. De plus, ces mêmes salarié.e.s syndiqué.e.s ont devant elles et eux un État employeur qui prétend leur verser beaucoup plus en augmentation salariale que ce qu’elles et ils encaisseront véritablement au cours des prochaines années.
Le moment actuel correspond à celui du passage du conflit larvé au conflit ouvert. Le rapport d’opinion semble toujours jouer en faveur des salarié.e.s syndiqué.e.s. Nous n’avons pas de boule de cristal. Impossible pour nous de prédire le déroulement des événements à venir. La joute parlementaire risque, cette fois-ci, d’être moins facile pour le gouvernement de la CAQ. Québec solidaire demande officiellement au gouvernement Legault « de débloquer des sommes additionnelles lors de la mise à jour économique afin de présenter une meilleure offre aux travailleuses et aux travailleurs du secteur public ».
Cette mise à jour économique est à surveiller. La présidente du Conseil du trésor, madame Sonia Lebel, saura de combien elle dispose pour « régler » ou non avec l’ensemble des salarié.e.s syndiqué.e.s des secteurs public et parapublic. C’est à ce moment que nous serons en mesure de constater qui « tient le gros bout du bâton ».
À suivre…
Yvan Perrier
5 novembre 2023
20h15
yvan_perrier@hotmail.com
*****
Abonnez-vous à notre lettre hebdomadaire - pour recevoir tous les liens permettant d’avoir accès aux articles publiés chaque semaine.
Chaque semaine, PTAG publie de nouveaux articles dans ses différentes rubriques (économie, environnement, politique, mouvements sociaux, actualités internationales ...). La lettre hebdomadaire vous fait parvenir par courriel les liens qui vous permettent d’avoir accès à ces articles.
Remplir le formulaire ci-dessous et cliquez sur ce bouton pour vous abonner à la lettre de PTAG :
Un message, un commentaire ?