« Nous avons toléré depuis trop longtemps les activités inacceptablesdu SCRS, par peur ou par un faux sentiment de loyauté. Nous sommes iciaujourd’hui pour dire que nous ne collaborerons jamais volontairementavec ses agents, qu’ils viennent cogner à nos portes ou qu’ils seprésentent sur nos lieux de travail. Nous refusons de nous mettre endanger et d’exposer nos voisins, nos amis, nos familles ici ououtremer, nos organisation et notre travail pour la justice, enparlant aux agents du SCRS ou en les écoutant. Nous dirons non au SCRSet oui à l’affranchissement de la peur et du contrôle politique »,affirme Marie-Ève Lamy, active au sein du Réseau de la Commissionpopulaire.
Le budget du SCRS a augmenté de 140% dans la dernière décennie, pouratteindre 430 millions de dollars en 2009. En 2010, l’agence compteprès de 3000 employés et a des ententes d’échange d’information avec147 pays. Le SCRS est profondément impliqué dans plusieurs cas detransferts vers la torture, mais a réussi à sortir indemne de cesscandales, protégé par un mandat large, des lois assurant le secret deses opérations et une absence de responsabilité publique.
« En questionnant des arabes sur leurs idées politiques ou sur leursconfrères, en suggérant que les perspectives pro-palestiniennes etanti-coloniales sont suspectes, le SCRS a réussi à distiller la peuret à rendre inaudible le support pour la justice et la liberté auMoyen-Orient », ajoute Amy Darwish, organisatrice avec Tadamon !, uneorganisation travaillant pour la justice au Moyent-Orient.
« Les services de sécurité ont tendance à considérer les syndicalistescomme subversifs ; nous ne pouvons encourager la délation, ni latransmission d’information qui pourrait piéger des personnes dont leseul tort est de vouloir faire reconnaître leurs droits », affirmeFrancis Lagacé, deuxième vice-président du Conseil central du Montréalmétropolitain de la CSN.
« Les tactiques du SCRS créent la peur et l’isolement dans noscommunautés, particulièrement celles composées de personnesimmigrantes. Devant son intimidation et son profilage ethnique, lesgroupes de justice pour les migrants répondent avec les armes de lasolidarité et de l’entraide, cherchant à contrer le SCRS par unecampagne de non-collaboration tout en supportant les individus missous pression par l’agence durant leur processus d’immigration »,affirme Jaggi Singh, un membre de Solidarité sans frontières.
« Les migrants, les réfugiés, les femmes en crise vivent déjàl’insécurité. Le SCRS les exploite, utilisant leur vulnérabilité. Aveccette campagne de non-collaboration, nous leur faisons savoir que nousne sommes pas seuls ; nous sommes plusieurs à travailler en solidaritépour protéger nos communautés ; pour nous protéger les uns les autres », ajoute Dolores Chew au nom du Centre communautaire des femmessud-asiatiques.
La Commission populaire et ses alliés tiendront une série d’événementau cours des prochains mois pour porter l’attention sur les abus duSCRS et briser la peur et l’isolement que ses activités provoquent surses victimes.
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Réseau de la Commission populaire
www.commissionpopulaire.org
commissionpopulaire@gmail.com
Les groupes suivants ont endossé le communiqué du Réseau de la Commission populaire concernant la non collaboration avec le Service canadien du renseignement de sécurité (SCRS) :
- Action Santé TravestiEs et TranssexuelLEs du Québec (ASTT(e)Q)
- Alliance of Concerned Jewish Canadians
- Apatrides anonymes
- Association facultaire étudiante des sciences humaines de l’UQAM (AFESH-UQAM)
- Barriere Lake Solidarity Collective
- Base de Paix de Montréal
- Campaign to Stop Secret Trials in Canada
- Canadian Arab Federation
- Canadian Council of Muslim Women - Ottawa
- Centre 2110
- Centre de travailleurs et travailleuses immigrant.e.s (CTI)
- Centre communautaire des Punjabis du Québec
- Centre communautaire des femmes sud-asiatiques
- Centre de ressources éducatives et communautaires pour adultes (CRÉCA)
- Centre for Philippine Concerns
- Centre Québécois de Formation pour les jeunes en matière de droits humains
- Certain Days Political Prisoner Calendar Committee
- CKUT Steering Committee
- Collectif opposé à la brutalité policière (COBP)
- Comité des sans-emploi Montréal-Centre
- Comité pour les droits humains en Amérique latine (CDHAL)
- Community Coalition Against Racism (Hamilton)
- Convergence des luttes anti-capitalistes (CLAC)
- Coalition contre la répression et les abus policiers
- Conseil central du Montréal métropolitain - CSN
- CUTV
- Dignidad Migrante
- DIRA Bibiothèque Anarchiste
- El-Hidaya Association
- Fédération nationale des enseignantes et enseignants du Québec (FNEEQ-CSN)
- Front d’action populaire pour le réaménagement urbain (FRAPRU)
- GRIP Concordia
- GRIP McGill
- Haiti Action Montreal
- Halifax Peace Coalition
- Hamilton Coalition to Stop the War
- Independent Jewish Voices
- Indigeous Solidarity Committee (Montreal)
- l’Union communiste libertaire (UCL)
- La Pointe Libertaire
- Latin American Canadian Solidarity Association (London, Ontario)
- Le Mouvement RebELLEs
- Mouvement Action-Chômage de Montréal
- No One Is Illegal Toronto
- No One Is Illegal Vancouver
- NOWAR-PAIX (Ottawa, Ontario)
- Ontario Coalition Against Poverty (OCAP)
- Organisation populaire des droits sociaux de la région de Montréal (OPDS-RM)
- Ottawa Muslim Women’s Organization (OMWO)
- Palestiniens et Juifs unis (PAJU)
- Parti communiste revolutionnaire (PCR)
- Personne n’est illégal Montreal
- Personne n’est illégal Ottawa
- People for Peace, London
- Queer McGill Political Action Working Group
- Réseau de la Commission populaire
- Project X
- Projet Accompaniment Solidarité Colombie (PASC)
- Société Bolivarienne du Québec
- Solidarité sans frontières
- Sudbury Against War and Occupation
- Syndicat des travailleurs et travailleuses des postes (STTP)
- Tadamon ! Montréal
- The Dominion
- Toronto Action for Social Change
- Vancouver Media Co-op (Editorial Collective)
- Yeni Hayat
- Comité du 8 mars des femmes des diverses origines