« L’employé a fait ce que tout citoyen juste et raisonnable aurait fait dans une telle situation. Il a alerté la population sur le fait qu’elle est privée des services pour lesquels elle paie. Il a agi en son âme et conscience dans un contexte où la question de la centralisation des laboratoires médicaux suscite la controverse en raison de la diminution de services et des risques pour la qualité et la perte des échantillons », a souligné d’entrée de jeu le président du conseil central de l’Outaouais (CSN), Michel Quijada.
« La suspension de six mois sans solde de l’employeur est complètement injustifié, a poursuivi la présidente du syndicat, Josée McMallen. Ce faisant, il cherche à museler les employé-es qui constatent des aberrations dans le système public et qui veulent informer la population. Nous n’allons pas en rester là. Nous allons contester cette mesure abusive. »
« Cette mesure disciplinaire s’apparente bâillon, a soutenu pour sa part le vice-président de la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN), Christian Meilleur. La liberté d’expression, ça veut dire quelque chose. Quand les deniers publics sont en jeu, la population a le droit de savoir. »
« De concert avec l’Association des journalistes indépendants du Québec (AJIQ), nous demandons au CISSS de revoir sa décision, car elle est complètement déraisonnable. Elle décourage toutes les personnes qui sont témoins de situations inadmissibles de parler. La population mérite mieux », conclut le vice-président de la CSN, Jean Lacharité.
