Occuper l’espace pour prendre la parole
Par ce manifeste, les auteures ajoutent leur voix aux débats sociaux actuels, mettant au jeu leur projet de société. Œuvre collective construite en 12 langues, ce texte est une ode à la diversité culturelle tout en étant résolument politique. Dénonciateur et vindicatif, ce manifeste réalisé en 6 mois de travail est le moyen retenu par ces femmes pour avoir voix au chapitre. « La plupart de ces femmes prendront la parole en public pour la première fois ! », précise à ce sujet Carolle Mathieu, présidente de L’R des centres de femmes du Québec.
Austérité et exclusion
Une importante partie du manifeste dénonce différents impacts de l’austérité sur les femmes, tels qu’être menacée d’itinérance ou incapable de nourrir convenablement sa famille. « Les impacts de l’austérité sur les femmes sont indignants, surtout lorsque l’on sait qu’il existe 10 milliards de dollars à aller chercher en solutions fiscales réalistes tout à fait capables de financer les services publics ! », de souligner Kim De Baene, porte-parole de la Coalition opposée à la tarification et à la privatisation des services publics.
« Libérons nos corps, notre Terre et nos territoires »
Le thème de la Marche mondiale des femmes 2015 a rallié autour de ce projet féministe des femmes de Montréal et de Laval nées ici comme ailleurs puisque, comme le dit Marie-France Benoit, porte-parole de la Marche mondiale des femmes, « le patriarcat, le capitalisme et le colonialisme oppriment spécifiquement les femmes. » Ces systèmes jouent un rôle déterminant sur le contrôle du corps des femmes. Pensons aux violences faites aux femmes, à l’imposition de normes de beauté, à l’exploitation sexuelle, etc.
Construits par les femmes de nos communautés, les centres de femmes travaillent à l’amélioration des conditions de vie des femmes et rejoignent annuellement plus de 300 000 Québécoises dans toutes les régions de la province.
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