Des employé-es moins importants ?
« Ce qu’on vit présentement est un peu ahurissant. Alors qu’on nous demande d’accepter des augmentations salariales qui ne couvrent même pas la hausse du coût de la vie, on apprend que d’autres groupes d’employé-es se voient octroyer des bonifications d’entreprise significatives. Pour notre monde, ça ne passe juste pas et SSQ (Beneva) doit réaliser que ce n’est pas anodin qu’un aussi important mouvement de grève s’installe. Nous méritons mieux, c’est une question d’équité », explique Chantal Joly, présidente du Syndicat des employés de bureau de SSQ Vie-CSN.
Rappelons qu’en guise de dialogue, SSQ (Beneva) n’a tenu que trois rencontres de négociation (à la table centrale portant sur les aspects salariaux) avec ses employé-es avant de demander la conciliation au Tribunal administratif du travail. Cette attitude dénote le peu d’ouverture et d’empathie auquel font face les employé-es de bureau et contribue à nourrir leur sentiment d’être laissés pour compte.
« Comment un employeur de cette taille, avec les bénéfices qu’il réalise, peut-il même envisager de demander à des centaines de salarié-es de se contenter de quelques miettes ? C’est comme s’il leur disait : "nous, on a passé à la caisse et, pour vous, il ne reste plus rien". C’est indécent. On invite les dirigeants de SSQ (Beneva) à aller faire un tour à l’épicerie pour comprendre ce qu’ils sont en train de demander de leurs employé-es », commente Alexandre Laviolette, président de la Fédération du commerce (FC-CSN).
Trois jours de mobilisation et de visibilité
Les membres syndiqué-es se feront visibles les trois journées en faisant du piquetage devant les bureaux de SSQ à Québec (2525, boulevard Laurier) et devant les bureaux de SSQ à Longueuil (1225, rue Saint-Charles Ouest).
Outre le Syndicat des employés de bureau de SSQ Vie-CSN, deux autres groupes d’employé-es affiliés à la CSN possèdent des mandats de moyens de pression lourds, pouvant aller jusqu’à la grève.
Du soutien de toutes parts
« SSQ, qui deviendra Beneva, dépense des fortunes en publicité pour affirmer que l’entreprise place l’humain d’abord. Ça, c’est vraiment le comble du cynisme. Il serait plus judicieux d’investir ces sommes dans celles et ceux qui leur permettent justement de réaliser leur mission », affirme Barbara Poirier, présidente du Conseil central de Québec-Chaudière-Appalaches-CSN.
« Selon ses propres affirmations, SSQ (Beneva) a atteint ses plus récents objectifs à 191 %. Ce succès-là, il ne tombe pas du ciel et il n’est pas le fruit du travail d’une poignée de personnes, mais est le résultat du travail d’employé-es qui aujourd’hui sont contraintes et contraints de prendre la rue pour réclamer leur juste part. Comme employeur, SSQ (Beneva) fait vraiment pâlir son étoile », conclut pour sa part Annette Herbeuval, présidente du Conseil central de la Montérégie-CSN.
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