« Ce que nous avons reçu, c’est un document contenant des propositions technocratiques pour le réseau de la santé. Après cinq mois de discussions sur les solutions que la FIQ a présentées pour régler des problèmes réels dans le réseau de la santé, on se serait attendu à beaucoup plus de la part du gouvernement. Après les projets de loi 10 et 20, il nous confirme qu’il ne comprend rien et qu’il n’a aucune vision pour assurer la pérennité, la qualité et la sécurité des soins de santé au Québec », a déclaré la présidente de la FIQ, Régine Laurent.
Le document du CPNSSS se décline autour de trois objectifs, soit d’obtenir une plus grande flexibilité et mobilité de la main-d’œuvre, d’assurer une gestion efficiente des ressources et de revoir certains avantages de la convention collective. Le gouvernement ne semble pas vouloir trouver de solutions à des problèmes comme la pénurie de professionnelles en soins ou encore faire face aux impacts extrêmement négatifs des compressions qu’il impose au réseau de la santé.
« Dans ce qui nous est présenté, il n’y a rien pour améliorer l’organisation du travail. Rien pour retenir dans le réseau les professionnelles en soins. Il n’y a rien non plus sur les mises à pied d’infirmières auxiliaires et rien sur le fléau que constitue le recours à la main‑d’œuvre indépendante. Bref, il n’y a rien pour favoriser l’accès aux soins de santé et leur qualité. Ce sont des propositions conçues pour les gestionnaires du réseau et non pour les patients et les professionnelles en soins », a conclu Régine Laurent.
Les déléguées de la FIQ se rencontreront le 8 juin prochain à Québec pour discuter de ces offres gouvernementales. Elles décideront alors de les rejeter ou non.