« L’évocation de ce drame douloureux nous rappelle tous les ans que nous devons agir concrètement pour éliminer à la source toutes les formes de violences faites aux femmes. Chaque fois que nous en sommes témoins, il faut dire non à ces violences dont elles font l’objet. Il est de notre devoir de refuser ces agissements violents du quotidien, même lorsqu’ils apparaissent anodins », souligne-t-elle.
Où ? Place du 6 décembre 1989, coin Côte-des-Neiges et Queen Mary
Quand ? Dimanche 6 décembre, 12 h
Qui ? Participation de la vice-présidente de la CSN, Véronique De Sève
Les femmes autochtones plus visées
La commémoration de Polytechnique s’inscrit cette année dans un contexte où la violence envers les femmes autochtones a largement fait l’objet de l’actualité.
« Le gouvernement du Québec s’est montré proactif en déposant le projet de loi 64 sur la création d’un registre québécois des armes à feu. Je l’invite à être tout aussi proactif envers les femmes autochtones en mettant sur pied une commission d’enquête sérieuse sur le sujet. Ce n’est qu’en nous penchant sur le racisme et la discrimination à l’endroit de ces femmes, en faisant la lumière sur la discrimination systémique à leur endroit, sur leurs conditions de vie déplorables, sur le taux démesuré d’emprisonnement dont elles sont l’objet et sur les agissements présumés de la police envers elles que nous aurons une prise pour essayer de diminuer les violences accrues dont elles sont victimes », explique Véronique De Sève. La CSN souhaite aussi que la commission fédérale tant attendue sur les femmes autochtones disparues ou assassinées comporte un volet sur le traitement réservé par les différents corps policiers aux personnes issues des communautés autochtones.