La Fédération de la Santé du Québec (FSQ-CSQ), affiliée à la Centrale des syndicats du Québec (CSQ), condamne sans aucune réserve, par la voix de sa présidente Claire Montour, les nouvelles offres sectorielles en santé et prévient le gouvernement qu’il n’est pas question de négocier sur une telle base.
« Le message que nous voulons envoyer au ministre de la Santé, Gaétan Barrette, et à son boss, le président du Conseil du trésor, Martin Coiteux, est celui-ci : nous n’en prenons plus. Retournez faire vos devoirs pour revenir avec des propositions sérieuses pour améliorer les conditions de travail du personnel et la qualité des soins, et non pas des demandes qui vont dégrader dangereusement la situation. »
Un gouvernement décroché de la réalité
Claire Montour ajoute que les demandes patronales aux infirmières, infirmiers, infirmières et infirmiers auxiliaires, et inhalothérapeutes, sont littéralement « décrochées de la réalité ».
« Le gouvernement devrait avoir honte de déposer un tel gâchis après huit mois de négociation. Ou bien les représentants patronaux n’ont rien compris du message que nous leur communiquons depuis tout ce temps, ou bien ils vivent sur une autre planète que la nôtre. On dirait que pendant que nous cherchons des solutions pour améliorer les conditions de travail de nos membres, en même temps que les soins et services offerts à la population, le gouvernement, lui, a une seule préoccupation : sauver de l’argent en ramenant nos conditions de travail 50 ans en arrière », clame la présidente de la FSQ-CSQ.
Des demandes patronales nuisibles
Claire Montour soupçonne le gouvernement de ne pas vouloir négocier sérieusement et de plutôt chercher la confrontation pour ensuite imposer son diktat.
« Après des mois à nous asseoir à la table de négociation de bonne foi, nous avons l’impression d’avoir parlé dans le vide. Les demandes contenues dans le dépôt patronal auraient pour effet d’alourdir encore plus nos conditions de travail, de détruire l’organisation du travail, et d’accentuer les problèmes d’attraction et de rétention du personnel. Tout pour nuire à la qualité des soins et des services ! »
Des ministres qui ont perdu le bon sens
La leader syndicale précise que le gouvernement voudrait que le personnel fasse preuve de plus de flexibilité et de mobilité en étant moins rémunéré.
« C’est complètement fou. On exige qu’on en fasse plus alors que les gens sont déjà épuisés, en retour de quoi on abolit plusieurs primes et on nous demande de parcourir de plus grandes distances pour aller travailler. C’est à se demander si les ministres Barrette et Coiteux ont perdu tout bon sens. »
Mandat de grève plus nécessaire que jamais
La présidente de la FSQ-CSQ conclut que son organisation syndicale va donc poursuivre les assemblées pour obtenir des mandats de grève.
« Avec de telles demandes patronales, les membres appuient très fortement la grève dans nos assemblées et se préparent à livrer une dure lutte pour leurs conditions de travail et la qualité des soins », conclut Claire Montour.