« Comme on l’a vu avec la Formule E ou le 375e de Montréal, les OSBL sont mal conçus pour gérer les fonds publics de façon transparente. Ils peuvent souvent servir de façade ouvrant la porte au copinage », s’exclame Denis Bolduc, président du Syndicat canadien de la fonction publique au Québec. « La décontamination des sols est un enjeu clé pour plusieurs projets de développement et puisqu’il sera question de subventionner directement des projets à but lucratif, le terrain sera aussi propice aux magouilles », d’ajouter ce dernier.
Le SCFP milite depuis des années pour que les OSBL soient systématiquement assujettis à la Loi sur l’accès à l’information. Bien que la Ville de Montréal ait adopté un nouveau règlement lié à la transparence pour les OSBL sous sa juridiction, il y a encore un bout de chemin à faire.
« Selon nous, le gouvernement de M. Legault devrait faire attention aux fausses bonnes idées. Si son équipe se retrouve au pouvoir, c’est aussi parce que les électeurs ont voulu envoyer un message clair que c’était le temps du changement et de la transparence. Au lieu de choisir l’option de l’OSBL et de ses lacunes, le premier ministre devrait plutôt mettre en place des structures qui sont vraiment redevables aux contribuables », de conclure M. Bolduc.
Un message, un commentaire ?