Édition du 19 novembre 2024

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Déclaration du ministre Hébert sur les PPP en santé et en services sociaux - Pour la CSN, il ne faut pas seulement cesser les PPP pour l'avenir, mais trouver une voie de sortie pour les projets en cours

MONTRÉAL, le 15 févr. 2013 - Comme plusieurs acteurs sociaux, la CSN se réjouit de l’annonce faite par le ministre Hébert de la fin du recours à la formule PPP pour les projets à venir en santé et en services sociaux. Tout en soulignant cette annonce importante, la CSN s’inquiète de la poursuite des projets actuels sous la forme PPP. Non seulement les preuves de l’inefficacité des PPP sont faites, aussi bien en termes de coûts plus élevés qu’en ce qui concerne la qualité des services, mais des solutions concrètes existent, à l’intérieur même des contrats, pour sortir de cette catastrophe annoncée.

Il est démontré que les PPP coûtent plus cher en fonds public, même si, paradoxalement, le précédent gouvernement a fait ce choix politique sous prétexte que cela libérerait des fonds publics. Quant à la qualité des services qui sont offerts dans les projets en PPP, elle s’avère sensiblement moindre que celle offerte dans les services publics. « Nous sommes heureux d’entendre que le ministre reconnaît ces faits démontrant l’inefficacité du recours au PPP. Nous espérons maintenant qu’il aura la sagesse de mettre tous les efforts dans la promotion des services publics », avance Jeff Begley, président de la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN), qui mène une campagne depuis plusieurs mois pour la valorisation, la promotion et la préservation des services publics.

Pour la CSN, il s’agit non seulement de revenir à une forme plus traditionnelle pour les projets à venir, mais de trouver des voies de sortie pour les PPP en cours.

Comment reprendre le contrôle des PPP en cours ?

« Pour nous, regarder vers l’avenir, ça doit nécessairement passer par une reprise en main, par le secteur public, des établissements de santé qui ont été livrés au privé par le précédent gouvernement, déclare le vice-président de la CSN, Jean Lacharité. Il est absolument réaliste, pour le gouvernement, d’envisager des solutions pour mettre fin aux projets de PPP existant en santé et en services sociaux. »

Prenons l’exemple des CHSLD en PPP. En plus du CHSLD en PPP Saint-Lambert-sur-le-golf, quatre autres projets sont en cours de construction. Le gouvernement avance qu’il ne peut se permettre de les transformer en établissements publics. Pourtant, il est possible pour le gouvernement de reprendre le contrôle qui a été perdu sous la gouverne libérale. En effet, l’entente de ces contrats en PPP stipule que l’Agence de la santé et des services sociaux de la région peut, à tout moment et à son entière discrétion, résilier l’entente en donnant un préavis de 90 jours au partenaire privé. Le gouvernement peut donc, tout en respectant le contrat, corriger l’erreur de ces PPP en santé. « Il est donc entièrement envisageable que les établissements soient convertis en CHSLD publics et que toutes les travailleuses et tous les travailleurs qui y œuvrent soient formés et intégrés au secteur public », d’avancer Jeff Begley.

Au moment où des acteurs de la société civile se lèvent à nouveau pour mener la bataille contre les PPP, il apparaît pour la CSN qu’en se mobilisant, il est possible de concentrer nos efforts à donner des services de qualité à la population. « Et à ce compte, force est de constater que la solution la plus réaliste est d’améliorer les services publics et non pas d’avoir recours à la privatisation », de conclure Jean Lacharité.

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