« Quel est le plan de sauvetage de la CAQ pour nos services de santé en région ? Elle est où la bouée ? En ce moment, on a l’impression que le gouvernement nous regarde littéralement couler. Ça prend un plan d’urgence et la mise en place de mesures structurantes pour agir sur la crise à moyen terme. Il faut donner des incitatifs pour la rétention du personnel dans le réseau ; mettre en place des mesures d’attraction régionales et d’aide à l’installation afin d’attirer des professionnelles en soins en région ; miser sur le développement de compétences et de cheminement de carrière pour développer le bassin de main-d’œuvre présent. Pour convaincre les travailleuses de la santé de s’installer et de pratiquer en Abitibi-Témiscamingue, il nous faut aussi des services adéquats : des places en CPE, du logement accessible, un minimum de loisirs. On ne peut pas espérer régler le problème sans le prendre dans son ensemble », affirme la députée solidaire.
L’état de la situation est de plus en plus problématique, il manque actuellement 200 infirmières dans le réseau en Abitibi-Témiscamingue et si la tendance se maintient, il en manquera 500 dans cinq ans.
« La situation est extrêmement critique et si le Québec espère ces jours-ci s’en sortir avec la COVID, nous en région, nos services n’ont jamais été dans un état aussi critique. Ils sont maintenus artificiellement par des professionnelles pour qui le temps supplémentaire est une obligation, sans quoi les services tombent. La population, elle, se demande chaque semaine si elle aura accès aux soins. On ne peut pas nous laisser dans cette incertitude constante », ajoute Émilise Lessard-Therrien.
Des ruptures de services de plus en plus fréquentes
Le CISSSAT procède actuellement une « démarche d’efficience régionale », ce qui se traduit par une importante réorganisation de service. En ce moment, la région doit faire face à des ruptures de services en santé pour des soins essentiels : fermeture d’une unité d’obstétrique, reports de chirurgies et de traitement en oncologie, etc.
« C’est sans précédent ce que l’on vit présentement. Je demande au ministre de la Santé de prendre personnellement ce dossier en main, parce que, visiblement, le ministre Dufour ne semble pas réaliser la gravité de la situation. Ça va prendre des mesures d’urgence si on veut éviter une catastrophe », conclut la députée solidaire.
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