« Les gens sont tristes, les gens sont en colère, les gens sont inquiets », a réagi la présidente de la FNCC-CSN, Annick Charette. « Depuis ce matin, nos syndicats sont rencontrés tour à tour par leur direction respective. Nous sommes encore à évaluer l’ensemble des effets de cette annonce sur chaque média, chaque salle de rédaction, chaque équipe de travail, et les échos sont loin d’être rassurants » déplore la dirigeante syndicale.
« On ne peut rester inactifs devant autant de mauvaises nouvelles. Après la fermeture de Métro Média, les 547 postes supprimés chez TVA, la centaine de départ volontaire à la CN2i et les 800 postes abolis à Radio-Canada, voilà que Bell Média supprime 4800 emplois. Personne ne peut nier la crise qui affecte actuellement les médias d’information. Ce n’est pas des blagues : Bell vient de couper le seul journaliste de son réseau pour toute la région du Saguenay ! », déplore Annick Charette.
Pour la présidente de la CSN, Caroline Senneville, tant Québec qu’Ottawa doivent répondre à la crise qui sévit en ce moment.
« L’arrivée des géants de l’Internet, dont certains n’hésitent pas à bafouer nos propres lois, a complètement chamboulé le modèle économique sur lequel les médias reposaient et par l’entremise duquel l’accès à une information locale, régionale et nationale était assuré pour la population. Cet accès, essentiel à notre système démocratique, est aujourd’hui menacé : les salles de rédaction ferment les unes après les autres, le nombre d’emplois dans le secteur ne cesse de diminuer. Nos gouvernements ont l’obligation de soutenir nos médias d’information à travers cette crise », de déclarer Caroline Senneville.
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