« Cette décision prise hier par les délégués-es est sage et permettra aux différents candidats potentiels de faire leur réflexion et ensuite de se faire connaître. Les membres pourront ainsi faire un choix éclairé pour nommer le porte-parole masculin qui aura aussi le rôle de président du parti » a commenté Amir Khadir. Il a par ailleurs assuré qu’il serait candidat pour Québec solidaire dans Mercier lors du prochain scrutin.
Rappelons que les statuts de Québec solidaire stipulent que le parti n’a pas de chef, mais bien deux porte-parole nationaux : l’un issu de l’aile parlementaire et l’autre « extra-parlementaire », qui assume aussi la présidence du parti. Pour respecter le principe de parité, un homme et une femme doivent se partager les postes. Amir Khadir qui était porte-parole parlementaire depuis son élection en 2008, a annoncé le mois dernier qu’il passe le flambeau à Françoise David qui agira désormais comme porte-parole à l’Assemblée nationale.
Bilan du gouvernement Marois
Lors d’une conférence de presse tenue aujourd’hui en marge du Conseil national, les deux députés de Québec solidaire ont dressé un bilan des premiers mois du gouvernement du Parti québécois.
« Ce gouvernement a suscité beaucoup d’espoirs à ses débuts, mais en a aussi déçu plusieurs. S’il faut saluer l’annulation de la hausse des frais de scolarité et l’abolition de la loi 12 votée par le gouvernement libéral pour restreindre les libertés civiles, le reste du bilan comporte malheureusement des reculs en série »,a déploré Françoise David, députée de Gouin.
Revenant sur le premier budget du gouvernement Marois, les Solidaires ont dénoncé le maintien de la taxe santé et l’absence de mesure pour améliorer le revenus des plus pauvres. L’absence d’annonce sur des hausses de redevance redevances minières s’est aussi attiré leurs critiques.
« Mme Marois et son ministre des Finances ont raté une belle occasion de poser un geste de souveraineté pour le Québec en reprenant le contrôle une bonne fois pour toute sur nos ressources naturelles. Comme gouvernement minoritaire, ce budget était sa meilleure occasion de poser des gestes courageux, car ni la CAQ, ni les Libéraux qui défendent les intérêts des compagnies minières, n’auraient osé le faire tomber aussi tôt », a dénoncé Amir Khadir.
« Comme dans le dossier de la taxe santé, ils se sont laissés intimider par les Chambres de commerces et leur chantage économique », a renchéri Françoise David.