Le Congrès a été le moment de dresser le bilan de la dernière année. Des débats ont eu lieu entre les associations étudiantes sur la place des femmes militantes en leur sein, du travail invisible qu’elles effectuent dans leur militantisme et concernant le sujet de la prochaine campagne menée par l’ASSÉ - en ce sens, une campagne contre les agressions sexuelles et la culture du viol dans les établissement scolaires au Québec pour l’année 2017-2018 a été adoptée.
Celle-ci inclut une exigence pour un réinvestissement massif dans le financement des universités et des cégeps, considérant que les services aux personnes survivantes ont été particulièrement touchés par les coupures des dernières années. Elle y inclut également un appel à une restructuration des politiques contre le harcèlement sexuel, des processus de dénonciation ainsi que des structures de soutien aux personnes survivantes dans les établissements scolaires. Des dispositions pour porter une attention particulière aux enjeux touchant les femmes racisées, en situation d’handicap ou transgenres ont également été apportées. « Une embauche d’intervenantes spécialisées en violences sexuelles pour un support des survivantes sur les campus se doit d’être une priorité ! La culture du viol sur les campus du Québec est une grave problématique à laquelle les étudiantes sont confrontées dès le début de leur scolarité », s’indigne Rosalie Rose, porte-parole de l’ASSÉ.
Les associations étudiantes membres ont aussi voté d’élire une toute nouvelle équipe qui rentrera en poste le 1er juin pour mener cette campagne à bien, et poursuivre la lutte contre cet enjeu. De plus, un nouveau Comité Antiraciste permanent veillera à la défense des droits dans le cadre de réalités qui touchent particulièrement les personnes racisées, à commencer par la campagne sur les agressions sexuelles sur les campus au Québec.
Un message, un commentaire ?