« On espérait avoir fini d’encaisser les compressions, mais il semble qu’on ne soit pas au bout de nos peines, déplore la présidente de la Fédération nationale des communications, Pascale St-Onge. Ces nouvelles coupes viennent accentuer la crise généralisée que connaît l’information locale au Québec et au Canada. Pour que l’information existe, il faut assurer le maintien des emplois de journalistes qui la produisent et de tous les autres artisans des médias qui participent à sa diffusion et à l’existence des médias. C’est la condition sine qua non de l’exercice d’une saine démocratie. Or, déjà, les effectifs sont surchargés et ont du mal à suffire à la tâche. Cette situation a nécessairement un impact sur la qualité de l’information. Tout le monde, absolument tout le monde est perdant. »
Pascale St-Onge rappelle que les coupes n’en finissent plus de s’accumuler dans les salles de nouvelles et les médias. « Ça ne peut plus durer, les gouvernements ont le pouvoir d’agir. On voit qu’en Europe et ailleurs dans le monde, les pays adoptent des positions beaucoup plus proactives que nous afin de préserver le droit du public à l’information. Dès la semaine prochaine, nous allons lancer un rapport présentant notre vision des règles fiscales et du cadre règlementaire nécessaires ainsi que les mesures de soutien qui s’imposent selon nous pour assurer la survie de l’information, et plus particulièrement de l’information locale », conclut-elle.