« À Laval, nous avons développé une véritable expertise pour une multitude de clientèles, selon l’âge et les spécificités de chacun, affirme la présidente de l’exécutif local, Josée Blanchard. Traiter un jeune en difficulté et une personne âgée atteinte de démence ne demande pas le même type de soins. En GMF, les travailleurs sociaux devront s’occuper de tous les types de patients sans égard à leurs besoins particuliers. La population aura donc de la difficulté à obtenir des services. Et puisque le personnel transféré ne sera pas remplacé, l’expertise développée dans les CLSC est vouée à la disparition. »
L’APTS s’inquiète de la pérennité de la mission spécifique des CLSC, basée entre autres sur la prévention. « L’interdisciplinarité est un des atouts majeurs des CLSC, ajoute la présidente de l’APTS, Carolle Dubé. Toutes les compétences sont mises à profit, que ce soient celles des nutritionnistes, des travailleuses sociales, des organisateurs communautaires, des psychologues ou des hygiénistes dentaires. N’étant pas au centre de toutes les décisions cliniques, il n’est pas nécessaire de voir un médecin pour recevoir des services psychosociaux. Les GMF, rappelons-le, sont des entités privées, gérées par et pour des médecins. Ce retour au médecin-roi est une régression d’au moins trente ans. »
Comme partout au Québec, la résistance à cette migration forcée des professionnels s’organise aussi à Laval. Déjà, grâce à la mobilisation des membres de l’APTS, de nombreux établissements ont reporté les transferts, parfois d’un an. « Nous demandons à la direction du Centre intégré de santé et de services sociaux de Laval de repousser elle aussi l’échéance des transferts, qui se font dans l’improvisation et la précipitation. La population lavalloise doit savoir ce qui adviendra de ses services sociaux », de conclure Carolle Dubé.
Pour tout connaître sur la campagne et signer la pétition, visitez le http://jaimemonCLSC.aptsq.org