Le CSSS Laval annonçait que les compressions imposées par le gouvernement libéral avaient pour conséquence d’entraîner des abolitions de postes à l’unité de débordement de l’urgence. À partir d’aujourd’hui, 8 postes de préposé-es aux bénéficiaires sont abolis à l’Hôpital de la Cité-de-la-santé.
Le syndicat CSN du CSSS Laval a tenu un vote pour obtenir un mandat de grève afin d’assurer que les services à la population soient maintenus. Consultés par référendum, les travailleuses et travailleurs se sont positionnés à plus de 93% pour un mandat de grève. Les parties sont passées devant le Conseil des services essentiels le 4 octobre. Le Conseil est en accord avec le syndicat sur les impacts que ces abolitions auront sur les services. Il s’engage à surveiller la situation de près et invite le syndicat à s’adresser à lui si les soins ne sont pas adéquats suite aux abolitions de postes.
« On est maintenant rendu à couper dans l’os ! Quand on a appris que des postes de préposé-es seraient abolis, nous avons décidé d’agir. Les travailleuses et travailleurs du CSSS voulaient passer à l’action en s’assurant que les services à la population ne soient pas atteints. Quand on est rendu à donner des soins en bas des services essentiels, c’est parce qu’il y a un problème », explique Marjolaine Aubé, présidente du syndicat CSN du CSSS Laval.
À force de couper, on détruit !
L’application des compressions budgétaires de 12 millions de dollars pour 2014-2015 a pour conséquence de diminuer des services indispensables pour la population. Ces coupes, qui s’ajoutent à celles des dernières années, abaissent même le niveau de services en deçà des services essentiels, soit à un niveau de 75%. En obtenant un mandat de grève, le syndicat souhaitait s’assurer que les services à la population soient maintenus par l’application des services essentiels.
« Ce que nous faisons aujourd’hui, c’est interpeller directement le ministre Barrette. Cessons les beaux discours et parlons des vraies affaires : ils sont actuellement en train de s’en prendre directement aux soins que reçoit la population. Toutes les solutions que nous mettons de l’avant, notamment pour réduire la part du privé et économiser des fonds publics sont ignorées par le gouvernement. Pendant ce temps, il s’attaque directement aux soins en compressant année après année les budgets », déclare Jeff Begley, président de la Fédération de la santé et des services sociaux (FSSS-CSN).
Les essentiels se mobilisent !
Les travailleuses et travailleurs se mobilisent de plus en plus pour lutter contre le démantèlement du système public de santé et de services sociaux. « Pendant que le ministre Barrette et le gouvernement continuent de saper dans les soins à la population en poursuivant sur la voie inquiétante de l’austérité, ce sont les travailleuses et travailleurs qui passent à l’action. Nous nous mobiliserons partout au Québec pour défendre nos services publics », annonce Dominique Daigneault, présidente du Conseil central du Montréal métropolitain (CCMM-CSN).
« La réforme des structures que propose le ministre Barrette ne règlera pas les problèmes du système de santé. Et cela n’a rien d’étonnant puisque l’intention réelle est de comprimer les dépenses et de centraliser, comme jamais auparavant, presque tous les pouvoirs entre les mains du ministre. Des CSSS mammouths n’amélioreront ni les services ni l’organisation du réseau. Il n’y a rien dans cette réforme pour faciliter l’accès à un médecin de famille, pour désengorger les urgences, pour répondre aux besoins criants de soins à domicile et rien non plus pour soutenir les proches aidants ou améliorer les services de 1ère ligne. Au contraire, ce gouvernement multiplie les compressions et veut nous faire croire que le tout se fera sans douleur et sans qu’on touche aux services à la population. Est-ce de l’aveuglement ou du cynisme ? », de conclure Jean Lacharité, vice-président de la CSN.