La présidente de la Centrale des syndicats du Québec (CSQ), Mme Louise Chabot, est profondément choquée des propos tenus au cours des dernières heures par le chef de la Coalition Avenir Québec (CAQ) à l’égard des femmes, des propos insultants pour l’ensemble des femmes du Québec, incluant les candidates du parti de François Legault.
« Tentant de justifier le peu d’attraction des femmes auprès de la CAQ, François Legault n’a pas trouvé mieux que de blâmer les femmes elles-mêmes en leur reprochant d’avoir peur du changement. Une telle réaction dénote un manque évident de respect à l’égard des femmes et une grossière ignorance de l’histoire moderne du Québec, alors que les femmes ont toujours été au cœur des changements qui ont fait progresser notre société », rappelle Mme Chabot.
De bonnes raisons de se méfier de François Legault
La présidente de la CSQ ajoute que si la majorité des femmes se montre aussi réfractaire aux changements proposés par la CAQ, c’est probablement parce qu’elles ont d’excellentes raisons de manifester une telle prudence.
« Contrairement à ce que semble penser François Legault, la réflexion des femmes avant de voter va bien au-delà de la couleur de la cravate des candidats. Elles réfléchissent tout autant que les hommes et si la majorité d’entre elles ne se sent pas attirée par la CAQ, c’est peut-être parce que les idées proposées par ce parti ne leur plaisent pas. Les femmes n’ont jamais eu peur du changement, à la condition que cela ne signifie pas un retour en arrière », commente Mme Chabot.
Des propos douteux qui se multiplient
Mme Louise Chabot ajoute que la méfiance des femmes à l’égard du chef de la CAQ est pleinement justifiée alors qu’il multiplie les commentaires douteux à leur égard depuis le début de la campagne électorale.
« François Legault a commencé par dire que les femmes accordaient moins d’importance au salaire que les hommes. Il a également justifié le peu de candidatures féminines au sein de la CAQ en expliquant que le critère de sélection retenu avait été la compétence. Et maintenant, il accuse les femmes d’avoir peur du changement. Quand un politicien multiplie en si peu de temps de tels propos, il y a de quoi s’interroger sérieusement sur son opinion profonde à l’égard de l’égalité entre les femmes et les hommes », termine la présidente de la CSQ.