Au travail depuis plus de deux ans pour assurer une meilleure desserte en soins préhospitaliers d’urgence aux personnes en détresse, le CNTSPU a consacré plus de 3 000 heures de consultation auprès de plus de 1 000 participants issus de plus de 150 organisations.
« On brasse les cartes, mais on joue au même jeu ! Le CNTSPU a choisi de faire des changements de gouvernance dans le haut de la pyramide, mais n’a pas osé s’attaquer à la gestion privée des services à la population. C’est une occasion manquée ! » a déploré Benoit Cowell, président de la FTPQ.
Malgré les craintes exprimées par les associations d’entreprises ambulancières privées quant à une nationalisation des services ambulanciers québécois, la FTPQ voit plutôt dans les propositions du CNTSPU des changements importants au niveau de la gouvernance du ministère de la Santé et des Services sociaux (MSSS). Ces propositions laissent toutefois intacte la mainmise des entreprises privées sur la gestion des services à la population.
La FTPQ rappelle que le Vérificateur général du Québec, qui dénonçait le manque de transparence et de reddition de comptes des entreprises ambulancières privées, a suspendu l’audit qui devait se pencher sur la gestion des fonds publics injectés dans le système actuel des soins préhospitaliers d’urgence québécois jusqu’à la fin des travaux du CNTSPU.
« Nous comprenons les craintes des employeurs privés de voir le moindre changement à un système qui leur garantit des profits élevés sans qu’ils aient à prendre le moindre risque financier. Pour notre part, il est évident que leur modèle n’est optimal ni en termes de services à la population ni en termes de conditions de travail du personnel », a pour sa part ajouté David Gagnon, vice-président de la FTPQ.
Un message, un commentaire ?